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mise à jour 20 janvier 2014
| Genre : musique religieuse Henry Du MONT (1610-1684) Cantica Sacra (1652) O
foelix Roma: Hymnus in festo SS. Apostolorum Petri et Pauli Chœur de chambre de Namur Caroline Weynants, Nathalie Marec, Lieve Van Lancker, sopranos Thibaut Lenaerts, Bruno Boterf, ténors Philippe Favette, Jean-Philippe Marchal, basses
Ensemble Les Solistes : Stéphanie de Failly, violon Françoise Enock, basse de viole Freddy Eichelberger, orgue
Bruno Boterf, dir.
72,45, Ricercar, 2010.
"Les manteaux de duc traînent dans leur fourrure - Pendant que des grandeurs on monte les degrés - Un bruit d'illusions sèches et de regrets - Comme, quand vous montez lentement vers ces portes - Votre robe de deuil traîne des feuilles mortes." (Edmond Rostand)
Qu’est-ce qui distingue la première de la seconde ? Beaucoup de choses, qu’il n’est pas superficiel de noter. Au départ, la volonté claire de faire revivre sous nos yeux, ou du moins dans nos oreilles, la vie des couvents et chapelles des années 1650 : aux Cantica se mêlent donc quelques lignes de plain-chant et plusieurs pièces d’orgues confiées à l’expert Freddy Eichelberger. Ces pavanes, allemandes et versets d’orgue apportent une variété à l’ensemble, et contribuent infiniment à créer une atmosphère. L’une des grandes forces des Cantica est de varier les formations et même de permettre une certaine liberté — superius et cantus peuvent dans les motets à deux voix être remplacés par altus (entendons-nous : haute-contre à la française, et non alto) et tenor. Bruno Boterf et son ensemble en jouent avec subtilité. Les voix se marient à merveille, mais surtout par groupes : les voix féminines semblent ne pas fusionner avec les voix d’hommes, tandis que chaque ensemble séparé est homogène : le gouffre des genres semble se creuser entre les deux. L'accompagnement des Solistes est discret et juste, même si on regrettera un relatif manque de variété dans les timbres : orgue et basse de viole, point de théorbe par exemple qui eût aimablement agrémenté — mais la Chapelle de Saint-Paul n’est pas celle du Louvre. Les voix sont toutes belles, depuis le ténor aigu (haute-contre) radieux de Thibaut Lenaerts à la basse sûre de Philippe Favette, en passant par le clair soprano de Caroline Weynants et le "bas-dessus" plus sombre et dramatique de Nathalie Marec. Mais ce sont bien les grands ensembles, qu’ils soient simples et retenus comme le Panis angelicus, ou savamment polyphoniques comme l’Ave gemma virginum. Les élaborations de plus grande ampleur comme le Christus natus est qui fait alterner chœur et groupes solistes réussissent par leur variété. C’est bien au final la principale qualité de ce disque qui a réussi la pari de faire tout un vase d’œuvres au départ destinées à être jouées par gouttes. Sagesse et austérité sont à l’ordre du jour de ce programme vocalement convaincant et évocateur du Grand Siècle de la Régence d’Anne d’Autriche.
Technique : bonne prise de son précise.
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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