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mise à jour 20 janvier 2014
| Genre : récital "Drama Queens"
Airs d'opéra extraits des oeuvres de Giuseppe Maria Orlandini (1676-1760), Giovanni Porta (1675-1755), George Frédéric Haendel (1685-1759), Reinhard Kreiser (1674-1739) , Johann Adolf Hasselt (1699-1783), Antonio Cesti (1623-1669), Claudio Monteverdi (1576-1643), Geminiano Giacomelli (1692-1740), Joseph Haydn (1732-1809).
Joyce Di Donato, mezzo soprano Il Complesso Barrocco, Direction Alan Curtis. Virgin Classics, 2012.
A royal affair
Le style est donc encore baroque dans cette expression variée des affects mais les moyens vocaux exigés sont phénoménaux. Vocalises célestes comme infernales, longues phrases suspendues, messa di voce sublimes, nuances extrêmes, trilles préparés admirablement réalisés, tout ici est fête du chant le plus exigeant. Joyce Di Donato sait tout chanter à la perfection jusque dans le répertoire romantique et contemporain, ce répertoire autours de 1725 semble lui convenir à merveille. Son riche timbre peut s’y déployer sans risque, sa technique hors pair est comme évidente sans efforts suggérés, les nuances sont parfaitement maitrisées mais surtout le tempérament dramatique tragique comme élégiaque peut toucher l’auditeur à chaque instant. Au final il est impossible de savoir si c’est la furie, la douleur ou le désespoir qui est le plus troublant. C’est un disque qui s’écoute différemment à chaque fois, et en fonction de son propre état d’âme, cet air touchera plus que tel autre. Mais il restera la présence d’une voix musicienne s’appuyant sur un texte ciselé et incarné au plus profond de cette âme d’artiste. Car avant toute chose c’est la musicalité de chaque note qui touche, l’intelligence de l’artiste qui s’engage totalement dans ces rôles convaincrait le plus réticent. Les mots sont non seulement limpides mais encore rendus passionnément humains. Alan Curtis et son Complesso Barocco que nous connaissons parfois trop raides et tristes sont comme inspirés par l’intelligence stylistique de la Diva et son son sens du théâtre. L'ensemble est souple est énergique, coloré et présent, les contrastes plus marqués qu'à l'accoutumée dans les airs de fureur (violons incisifs). Il reste cependant quelques rigidités orchestrales ça et là comme autant de plis amidonnés trop hiératiques, et le chef n'évite pas une certaine sécheresse au niveau de la profondeur des textures © Virgin Classics
Technique : prise de son équilibrée et dynamique mais qui ne met pas assez en valeur la mezzo.
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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