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20 janvier 2014

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Genre : musique vocale

John Dowland (1563-1626)

Lute Songs

Can She Excuse My Wrongs
What Then Is Love but Mourning
Come Away, Come Sweet Love
Sir John Smith, His Almain
Sorrow, Stay
Burst Forth My Tears
Galliard to Lachrimae
Flow My Tears
The Eglantine Branche
A Shepherd In a Shade
Away With These Self-Loving Lads
The Gilly Flower
Say Love If Ever Thou Didst Find
Almayn
Fine Knacks for Ladies
Awake Sweet Love
I Saw My Lady Weep
Mr Dowland's Midnight
Dear, If You Change
Now, O Now I Needs Must Part
Come Heavy Sleep

Damien Guillon, contre-ténor

Éric Bellocq, luth

60', Zig-Zag Territoires, 2011.

   

"A Shepherd In a Shade"

Depuis la seconde aube des contre-ténors, levée par Alfred Deller, deux compositeurs restent associés dans nos esprits à ces voix : Purcell et Dowland. Le répertoire des songs est propre à toutes les voix, puisque celles-ci, comme le rappelait Andreas Scholl à l’occasion de son disque Crystall Tears, se prêtent à la transposition. Pourtant, si l’on pense à "Flow my tears" ou "Music for a while", on pensera avant tout à un contre-ténor. Peut-être cette voix fragile et délicate est-elle plus que nulle autre habile à rendre vie à ces petits joyaux… On n’est donc pas étonné que pour son premier disque soliste Damien Guillon ait choisi Dowland, même si c'est se mesurer à quelques générations de contre-ténors qui ont déjà laissé leurs marques sur ce terrain quelque peu miné.

Damien Guillon possède une voix à la fois pleine et claire, égale sur toute la tessiture, qui met parfaitement en valeur la ligne mélodique dans toute sa pureté. Le texte reste intelligible, mais il est émis dans le sillage de la mélodie — après tout, lirions-nous ces poèmes s'ils n'avaient été mis en musique par Dowland ? Ce qui n'empêche pas le contre-ténor de tirer parti de certains effets, comme le mot "pity" répété plusieurs fois dans "Sorrow, stay", où il semble se délecter des deux consonnes comme des deux voyelles.

D'Éric Bellocq, nous dirons qu'il sait aussi bien accompagner le chant en restant dans un discret arrière plan qu'à donner les impulsions nécessaires dans les mouvements plus vifs, ou dans les pièces solistes.

Les tempi sont souples tout en restant mesurés. Les ambiances varient presque imperceptiblement. On passe doucement de la mélancolie ("Sorrow, stay") à la tristesse ("Flow my tears") puis à une allégresse tout aussi retenue ("A shepherd in a shade"), l'attendrissement ("Awake sweet love"), ou bien le désespoir ("I saw my lady weep"). C'est donc un petit voyage en douceur, auquel il est bon de se laisser convier, mais qui ne manque pas d'exiger du voyageur qu'il soit sensible à ce langage délicat, poétique et raffiné.

Loïc Chahine

Technique : prise de son équilibrée, luth chaleureux.

 

 

 

Affichage minimum recommandé : 1280 x 800

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