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mise à jour 20 janvier 2014
| Genre: récital "Carestini, the Story of a castrato"
Airs de Porpora, Capelli,
Haendel, Leo, Hasse, Gluck et Graun
Philiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiipe !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
On sent Philippe Jaroussky en pleine confiance et le contre-ténor abat désormais les vocalises avec naturel et spontanéité tandis que les aigus - acides un temps - semblent avoir retrouvé l'éclat de leur métal. Surtout, le phrasé et les articulations sont toujours sensibles, le chant généreux et nuancé. Si ce disque restera dans les annales - et a fortiori dans toute bonne discothèque classique qui se respecte - c'est par ses extraordinaires da capos. Surprenants et très inventifs, ceux-ci ne défigurent pas la ligne mélodique et se servent effectivement du thème et de l'ambiance de chaque air afin de mieux s'en départir dans les reprises. Jamais l'exercice de style ne tourne à vide, et les da capos sont chantés d'une traite - comme les contemporains le voulaient - grâce au souffle impressionnant du chanteur, véritable champion d'apnée. S'il faut avouer une préférence personnelle, ce sera le "Mi lusinga" d'Alcina tout en apesanteur, aux notes étonnamment douloureuses et lancinantes, ou encore ce "Sperai disperato a morte" de Gluck très élégiaque. Non, Philippe Jaroussky - comme aucun autre artiste - ne peut prétendre à "l'absolue perfection du chant", et son organe ne rivalisera jamais en puissance avec celui de Carestini pour des raisons anatomiques évidentes. Mais le jeune sopraniste signe ici sans conteste l'un de ses beaux récitals, d'une force et d'une originalité remarquables. A quand un autre volume ?
Technique : enregistrement clair et transparent, bien équilibré.
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Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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