Rechercher
- Newsletter
-
Qui sommes-nous ?
-
Espace Presse - FAQ
-
Contacts -
Liens
- |
mise à jour 20 janvier 2014
|
Genre : œuvres pour clavier Jean-Sébastien BACH (1685-1750) Variations Goldberg BWV 988 Glenn Gould (???), Piano Version de 1955 retravaillée par les Studios Zenph.
77'00, 1 SACD Sony classical 88697 03350 2. Code barre 886970335027. Retravaillé en septembre 2006 au Studio Glenn-Gould à Toronto (Canada).
Un impardonnable manque de Gould
Car il faut expliquer l'inexcusable, et présenter à nos lecteurs - innocentes créatures - le corps du délit. En ce qui concerne la victime, ils se réfèreront à nos précédentes chroniques des Goldberg par le regretté Glenn Gould. Chez Sony, on aime autant que nous la version échevelée des Goldberg que Gould enregistra en 1955, et qui fit tant pour sa légende. Mais les techniciens aux oreilles affutées déplorent sans cesse cette prise de son antédiluvienne, musicale mais cotonneuse, et mono. "Et si nous ressuscitions le pianiste, afin de l'enregistrer avec toutes nos nouvelles technologies ?" pensèrent nos savants fous. L'affaire étant trop ardue, et le clonage de Glenn Gould posant de sérieux problèmes juridiques et éthiques, ils se rabattirent sur le procédé révolutionnaire des Studios Zenph : calquer électroniquement le jeu de Gould puis transférer ces données sur un piano moderne que l'on enregistre avec tous les gadgets d'aujourd'hui. En clair, les ingénieurs du son ont créé un fichier midi définissant exactement les sons, leurs durées, leurs hauteurs, leurs nuances de l'interprétation de 1955, puis ont "injecté" cette lotion à un piano à queue vers lequel des milliers de micros de pointe tendaient leurs circuits impatients. Le résultat est déroutant. Le son est clair, franc, direct, loin du piano tamisé qu'on avait l'habitude d'entendre. Cela ressemble diablement à du Gould, mais en même temps, c'est comme si on voyait un chevalier des croisades en photo ; on sait que c'est impossible, et la magie n'opère pas. Et ce pour une raison évidente qui est que nous savons tous que cet enregistrement n'est que le fruit d'un tripatouillage d'informaticiens, et que le pianiste canadien qui chantait faux n'est presque plus pour rien dans cet amas de notes virtuelles. Voici donc un hommage, tout au plus, dont on se passera sans peine.
Technique : cf supra.
|
Affichage minimum recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
|