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20 janvier 2014

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| | Genre :
musique religieuse
Samuel CAPRICORNUS (1628-1665)
Theatrum Musicum
Le
Parlement de Musique, dir. Martin Gester,
Opus 111, 1993.

Même Schütz l'admirait...
Samuel
Bockshorn fut un compositeur renommé... en son temps. Souvent comparé à Schütz
qui reçut favorablement son Opus Musicum, son style se caractérise par la
fusion des styles italiens et du motet allemand. Le Theatrum Musicum est
constitué de scènes sacrées, mêlées dans cet enregistrement à des productions
d'autres recueils, telle la Scelta Musicale plus virtuose. Le Parlement
de Musique a saisi toutes les contradictions de cette musique, entre austérité,
style madrigalesque et virtuosité latine. Toujours sensibles au phrasé et à la
respiration de la musique, dynamiques dans le contrepoint, jubilatoires dans les
effusions des Amen, les cinq solistes - parmi lesquels on trouve Kai Wessel ou
Ian Honeyman - sont dignes des éloges les plus flatteurs. L'ensemble
dénote une grande clarté des lignes, une transparence presque anatomique et une
douce musicalité due à l'attention portée au sens des mots, tandis qu'Alice Pierot et son violon grainé accompagnent tendrement le chant.
Un tapis de cordes alanguies accueille le "O Traurigkeit" avant que les timbres
aériens et articulés de Delphine Collot et Lena Susanne Norin (en
dépit de l'allemand un peu maladroit de cette dernière) ne fusionne dans un
contrepoint savant et intense. S'il faut un mouvement favori, ce sera le "Bonum
est confideri" presque profane avec ses violons chantants et sa joie
décomplexée, ou encore le "Protector omnimium sperantium" aux pieds légers et
aux nombreux mélismes. Lorsque la Musique fait son Théâtre devant le Parlement,
il faut être bien bégueule pour ne pas assister à une telle représentation.
Technique
: Prise de son flatteuse pour les
timbres, très fidèle et précise.
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