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mise à jour 6 janvier 2014
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Chronique Concert Vivaldi, Galuppi Viktoria Mullova, Giuliano Carmignola Venice Baroque Orchestra, dir. Andrea Marcon
Viktoria Mullova - D.R.
Antonio Vivaldi
Concerto pour cordes et basse continue RV 146
Baldassare Galuppi
Concerto en sol majeur a quattro Giuliano Carmignola, violon
Viktoria
Mullova, violon Venice Baroque Orchestra
Andrea
Marcon, direction 2 Février 2009, Théâtre des Champs Elysées, Paris.
Le feu et la glace C’est d’un pas vif, en remontant une avenue Montaigne étonnement enneigée, que les deux muses baroques se sont pressées vers le Théâtre des Champs Elysées, dans l’espoir de se réchauffer à la fougue flamboyante des concertos de Vivaldi et Galuppi. Le Venice Baroque Orchestra, sous la direction d’Andrea Marcon, proposait en effet ce soir là un programme à faire fondre tout amoureux de musique baroque italienne, en compagnie de deux violonistes que tout semblait séparer- la fière russe Viktoria Mullova et le fougueux Giuliano Carmignola qu'on retrouvera également dans l'enregistrement qui vient de paraître chez Archiv (critique dans le numéro de mars). L’alchimie entre le feu et la glace semblait au premier abord plutôt loin de se faire - la jolie russe, visiblement peu à l’aise, abordant le premier concerto pour 2 violons de la soirée avec une froideur surprenante, dans une prestation assez académique, émaillée d’une justesse fort relative dans les aigus. Mullova a semblé bien incapable de donner le change face au flamboyant Italien à l’enthousiasme communicatif ; les bariolages parfois désynchronisés des 2 concertistes, l’extrême contraste entre l’archet bondissant de l’italien et la platitude recroquevillée de la jeune femme, allaient parfois jusqu’à faire douter de la pertinence d’un tel assortiment de tempéraments. La Venice Baroque Orchestra, sous la houlette d’un Andrea Marcon à la fois claveciniste et chef d’orchestre, a toutefois fait montre d’un très bel ensemble- attaques assurées, tuttis fédérateurs, basses équilibrées. Des 9 concertos présentés ce soir-là, on retiendra surtout la grâce pétillante, pour ne pas dire pétouillante, des mouvements rapides, alors que les premiers violons légèrement envahissants et un luth peu imaginatif peinaient parfois à émouvoir lors des Adagio ou Allegro. L’enthousiasme et la chaleur de Giuliano Carmignola eurent cependant raison de tout l’orchestre, et la deuxième partie du concert a vu Viktoria Mullova s’affirmer peu à peu et vibrer de la même énergie jubilatoire que son compagnon ; si bien que parvenus à l’Allegro du Concerto en ré majeur RV 511 de Vivaldi, on était tout à fait rassurés sur la complicité - parfois un peu rivale - qui unissait les deux concertistes. Apothéose de cette soirée, les rappels triomphaux furent l’occasion pour les deux solistes de faire montre de leur égal talent et virtuosité. Comme si finalement, il suffisait simplement de briser un peu la glace…
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Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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