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mise à jour 6 janvier 2014
| Chronique Concert "O primavera !" œuvres de Monteverdi, Caccini, D'India, Strozzi, Ferrari, Storace
Yetzabel Arias Fernandez (soprano) Jory Vinikour (clavecin)
Théâtre Graslin, Nantes, mardi 5 juin 2007 Dans le cadre des « midis baroques » du 27ème Printemps des Arts.
Bernardo Strozzi, Portrait de Claudio Monteverdi (1640). D.R. Luzzasco Luzzaschi : O primavera (Madrigali per antare et sonare…) Claudio Monteverdi : Ecco di doci raggi (Scherzi musicali) Giulio Caccini : Torna, deh torna (Nuove musiche) Claudio Monteverdi : Quel sguardo sdegnosetto (Scherzi musicali) Claudio Monteverdi : Ohime, ch’io cado (Quarto Scherzo delle ariose vaghezze) Bernardo Storace : Ciaccona (Selva di varie compositioni) Sigismondo D’India : Piangono al pianger moi (Le Musiche da cantar solo) Barbara Strozzi : Lagrime mie (Diporti di Euterpe) Barbara Strozzi : Amor dormiglione (Cantate, ariette, e duetti) Benedetto Ferrari : Amanti, io vi sò dire (Musiche e poesie varie) « Una dolce favella, un seren volto, un vezzoso mirar » ("Une douce étincelle, un visage serein, un regard tendre") Décidément, ces « midis baroques » sont pleins de bonnes surprises : Xacona la semaine dernière, et maintenant Yetzabel Arias Fernandez que le programme qualifiait de « soprano incendiaire ». Ce serait oublier le claveciniste, Jory Vinikour, dont les accompagnements ne manquait pas d’originalité ni de panache, avec beaucoup d’énergie dans la gaieté, et beaucoup de retenue dans la tristesse. La Ciaccona de Storace a été exécutée avec brio et engagement, et de manière très dansante, ce qui n’est pas une moindre qualité. Ce nonobstant, c’est le chant qui a le plus retenu notre attention, avec les mêmes qualités finalement que l’instrument, puissance deux : que dire d’un tel engagement ? Il faut dire qu’en plus de chanter avec passion, Y. A. Fernandez joue ; et si la voix est somptueuse, la grâce, la légèreté et le bon goût – il n’était pas question de simagrée pendant les lamentos, et l’actrice restait démunie pour mimer la douleur, comme tout un chacun – de la gestuelle ne lui cèdent en rien. La salle, pas même remplie à moitié – pas même le parterre – était tantôt suspendue, par exemple pendant Lamento de Barbara Strozzi, tantôt riante. Complicité évidente de la soprano avec le public : tout passait. L’humour de « Quel sguardo sdegnosetto » et surtout des deux dernières pièces, « Amor dormiglione » et « Amanti, io vi sò dire » – grand moment de complicité, évidemment – faisait de ces pages des instants d’exceptions ; d’ailleurs, on ne pensait, pendant l’ultime ciaccona, ni à Jaroussky ni à Roberta Invernizzi qui pourtant ont enregistré tous deux cette œuvre, avec brio : non, tous trois sont excellents, mais aussi originaux, et c’est sans doute l’originalité de cette prestation qui demeure la force de Y. A. Fernandez. Et en sortant de la salle, un sentiment de bonheur rayonnant : pas de regret, de vide, nous avions été comblés. Alors tant pis pour ceux qui ne sont pas venus, et ils sont nombreux : forcément few s’ils doivent être happy. Merci, M. Vinikour, merci Mme Fernandez : nous espérons vous revoir bientôt.
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