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mise à jour 6 janvier 2014
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Chronique Festival
Festival Passions Baroques à Montauban du 22 au 24 mars 2013
Voici donc la 2ème édition du Festival de musique baroque de Montauban, après une première en 2011, au sein de l’harmonieuse cité où les stigmates des Guerres de Religions (d’où l’origine des fameux "400 coups" qui se rapportent en fait au bombardement massif de la cité) côtoient les impressionnantes musculatures des sculptures d’Antoine Bourdelle et le superbe coup de crayon d’Ingres dont on ne louera jamais assez les talents de dessinateur (trop souvent occultés par son académisme pictural) si évident lorsque l’on traverse les salles du Musée qui lui est dédié, sans oublier l’église à la monumentale façade due à rien moins que Robert de Cotte et d’Orbay, manifeste de pierre resplendissant de la puissance catholique et royale qui écrase les ruelles de briques.
Antoine Bourdelle, Pénélope © Muse Baroque, 2013
Soirée Chevalier de Saint-George
"Monsieur de Saint-George, le nègre des Lumières " Conférence d’Alain Guédé
Vendredi 22 mars, Théâtre Olympe de Gouges, Montauban
Saint-George le dragon
Jean-Marc Andrieu, Lucien Pagnon et Yoko Kawakubo © CV
Soirée Chevalier de Saint-George
"Le Chevalier de Saint-George, homme de pique et musicien de cœur"
Symphonie opus IX n°2 en ré majeur, G 074 Concerto pour violon et orchestre en do majeur opus V n°1, G 031 Symphonie concertante pour 2 violons et orchestre en sol majeur pous I n°13, G 024 Symphonie concertante pour 2 violons et orchestre en sol majeur opus IX n°2 en la majeur, G 066 Symphonie en sol majeur opus XI n°1, G 073
violons solo : Lucien Pagnon & Yoko Kawakubo Les Passions Direction Jean-Marc Andrieu
Vendredi 22 mars 2013, Théâtre Olympe de Gouges, Montauban
Royal fireworks
Jean-Marc Andrieu et les Passions © CV Les symphonies concertantes pour deux violons ont permis le dialogue animé et complice des deux solistes, entre un Lucien Pagnon d’airain, assuré et éloquent, et une Yoko Kawakubo à l’instrument plus délicat, notamment dans les aigus, apportant dans les passages en imitation un éclat plus doux à l’écriture très démonstrative du Chevalier. Du côté des passions, on admire les textures combinées des hautbois et des cors, le soutien décidé et volontaire, comme dans l’Allegro de la Symphonie n°1. Toutefois, nous conclurons sur une réserve, relative non pas à l’interprétation optimiste et engagée des Passions, mais à ce répertoire même. N’aurait-il pas été plus judicieux de préférer à la pyrotechnie classicisante – un peu roborative avouons-le – de Saint-George des compositions de son maître Jean-Marie Leclair, plus poétique et contrasté ? Car la musique du "Nègre des Lumières" demeure harmoniquement pauvre, très homogène dans ses climats, avec relativement peu de développements. Comme le rappelle Lucien Pignon, "Il n’y a pas de profondeur dans cette musique : on ne venait pas pour cela, mais pour admirer le brillant d’un jeu de caractère". Ce qui nous a manqué le plus, ce sont les respirations des mouvements lents, les ruptures de ton, la variété d’un langage où les nombreuses reprises n’évitent pas toujours l’écueil de la monotonie. Cependant, ce sont là des considérations plus générales sur l’évolution du goût et du style musical, et on ne saurait blâmer les musiciens de n’avoir pas insufflé plus que ce que le compositeur a légué de son trait de plume… Vers la suite du carnet de festival
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Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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