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6 janvier 2014

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Chronique Festival

 

"Bach au palais des princes"

Bettina Pahn, Amsterdam Baroque Orchestra,

dir. Ton Koopman

 

Itinéraire Baroque en Périgord vert, édition 2012

© Accent Tonique, 2012

"Bach au palais des princes"

 

Concertos Brandebourgeois n°2 et 4

 

Cantate BWV 199 "Mein Herze schwimmt im Blut", "Weichnet nur, betrübte Schatten" BWV  202

 

Bettina Pahn, soprano

Amsterdam Baroque Orchestra,

dir. Ton Koopman, direction et clavecin

 

Vendredi 27 juillet 2012, 20h30, église abbatiale de Cercles

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Il fait encore très beau. Les douceurs des spécialités culinaires locales continuent de se mêler aux effluves champêtres. Les sourires et la décontraction n’ont pas quitté les visages autour de la charmante église romane et c’est donc pour terminer une très belle journée "baroque en Cercles" que Ton Koopman et son Amsterdam Baroque Orchestra investissent l’autel. Deux cantates et deux Brandebourgeois sont au programme pour une soirée où le sacré et le profane se marieront en musique. Dès l’entame de la Cantate BWV199 "Mein Herze schwimmt im Blut" on sent les cordes emmener brillamment l’ensemble dans une interprétation énergique. Elles ne manqueront jamais de subtilité ni de précision dans l’attaque malgré une texture généreuse et charnelle. Qu’il soit ou non doublé par le clavecin, chaque mouvement de basse maintient cette double impression d’enjouement et de rigueur métronomique.

Malgré son envie et sa très belle voix, Bettina Pahn semble parfois en difficulté lors de cette première oeuvre du programme. On le ressent surtout dans certains passages virtuoses où quelques notes aigues ne seront pas tout-à-fait atteintes. Son timbre et son style paraissent mieux s’accommoder des moments plus posés, des airs où l’émotion et l’expressivité l’emportent sur la cavalerie technique. Plus à son aise dans la Cantate BWV 202 "Weichet nur, betrübte Schatten" qui clotûre la soirée, elle interprètera d’ailleurs parfaitement ce sublime premier air, semblant émerger des arpèges de cordes et du hautbois introductif avec une grande sensibilité dans ce petit morceau qui nous rappelle, au cas où l’on serait distrait, que Bach avait le sens du « tube » en plus de sa science vertigineuse. On notera pendant l’air "Sich üben im Lieben" la prestation de l’oboïste Antoine Torunzcyk. Après avoir distillé avec grâce les ribambelles de doubles-croches qui soutiennent le chant il se rassoira, amusé autant qu’épuisé.

© Accent Tonique, 2012

Entre-temps on aura entendu un superbe Quatrième concerto Brandebourgeois BWV 1049 dont la vigueur du presto final fera rugir l’assistance avant l’entracte. L’andante aura aussi procuré ses instants de félicité. Le dialogue entre Catherine Manson au violon et les deux flûtistes Reine Marie Verhagen et Inès d’Avena trouve son apogée dans les quelques secondes d’un petit contrepoint à trois voix, descendantes et éthérées, comme suspendues... Après la pause le Concerto n° 2 BWV 1047 fera parfois s’inquiéter l’assemblée pour la santé du trompettiste Dave Hendry, tant cette partition virtuose a l’air injouable pour une simple paire de poumons. Malgré quelques accrocs il s’en sortira très bien, faisant preuve comme tous les musiciens de l’ensemble et comme Ton Koopman lui-même d’une incomparable joie de jouer, communicative et jubilatoire, qui animera les discussions pendant de longues minutes à la sortie de ce très beau concert.

Gilles Grohan

 

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Site officiel du Festival : www.itinerairebaroque.com

 

 

 

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