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6 janvier 2014

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Chronique Concert

Nuit des Quatuors de Haydn

Quatuor Kuijken

 

 

Sigiswald Kuijken D.R.

 

Nuit des Quatuors de Haydn

Bicentenaire de la mort de Joseph Haydn

 

Joseph Haydn (1732-1809)

Les 6 Quatuors de l'opus 76 “Erdödy” (1797)

Quatuor n°1 en Sol Majeur

 Quatuor n°3 en Ut Majeur,“Empereur”

 Quatuor n°2 en Ré Mineur, “Quintes”

Quatuor n°6 en Mi Bémol Majeur

Quatuor n°5 en Ré Majeur

Quatuor n°4 en Si Bémol Majeur, “Lever du Soleil”

 

Quatuor Kuijken : Sigiswald Kuijken (violon), François Fernandez (violon), Marleen Thiers (alto), Wieland Kuijken (violoncelle)

 

31 mai 2009, Musée des Beaux-Arts de Nantes dans le cadre du Printemps des Arts 2009

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“Dans le style de chambre, j'ai eu le bonheur de plaire à presque toutes les nations à l'exception des Berlinois”

Joseph Haydn, maître incontesté du quatuor à cordes, est décédé le 31 mai 1809. C'est donc pour célébrer en musique son bicentenaire que le Printemps des Arts nous invite à parcourir son opus 76, rarement joué dans son intégralité. Si les Berlinois de son temps n'apprécièrent guère la pâte colorée et novatrice de ses compositions chambristes, le public Nantais contemporain a été ravi par la performance du Quatuor Kuijken. En effet, les frères Sigiswald et Wieland Kuijken, Marleen Thiers et François Fernandez nous ont offert une lecture fraîche et vigoureuse des dernières pages écrites par Haydn. Nous tenons à saluer ici la modestie et l'enthousiasme des membres de ce Quatuor, leur proximité et l'humanité de leur jeu.

Nous avons été envoûtés d'abord par le lieu, l'une des grandes salles du Musée des Beaux-Arts de Nantes, où nous étions agréablement accompagnés par Le Triomphe de Judas Macchabée de Pier Paul Rubens et de l'Ascension de Saint-Pierre de Simon Vouet. La soirée a commencé à 18h30 alors que le soleil brillait encore sous le dôme vitré de la galerie...

C'est dans ce cadre opulent que les violons gracieux et précis de Sigiswald Kuijken et de François Fernandez, l'alto subtil et raffiné de Marleen Thiers et le violoncelle profond de Wieland Kuijken nous ont transportés au cœur d'une soirée aristocratique de la Vienne de 1797. Maîtrisant le style et le genre "casse-cou" de la formation, le Quatuor Kuijken était brillant dans les Allegri, contemplatif et émouvant dans les Adagii, piqué et espiègle dans les Menuets pour enfin exploser dans la virtuosité dans l'apothéose des Finali. Nous avons été particulièrement touchés par le Finale: Allegro ma non troppo du Quatuor n°1 en Sol Majeur, aux accents dramatiques ponctués de petits clins d'œil dansants, avons goûté aux nuances apportées au Quatuor n°3 en Ut Majeur aux tonalités plus sévères. L'Allegro solennel fait place, dans un soupir du violon de Sigiswald Kuijken, au Kaiserlied, le célèbre “Deutschland über alles” décliné dans des canons et des variations presque religieuses qui se fondaient avec les dorures de Vouet. Après un menuet tendre et pastoral, le Finale : Presto nous enveloppa durablement de sa vivacité.

Après l'entracte d'une heure, le Quatuor n°2 en Ré Mineur “Quintes” nous surprit par sa modernité et l'inspiration profonde insufflée par les membres du Quatuor Kuijken. Et puisque les agapes viennoises s'achèvent bien naturellement à l'aube, la Nuit des Quatuors devait finir son parcours par le Quatuor n°4 en Si Bémol Majeur “Lever de Soleil”. Comme ces matins du mois de mai, de l'Allegro con spirito au Finale: Allegro, ma non troppo, l'astre a commencé sa course sans aucun nuage, s'élevant à chaque note et chaque coup d'archet. Le Quatuor Kuijken a fait briller le zénith éclatant du génie de Haydn, à minuit.

Pedro Octavio-Diaz

 

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Interview : “Ma recette, s'il y en a une, c'est de rester tout près de la musique.” : entretien avec Sigiswald Kuijken, violoniste baroque et directeur musical de La Petite Bande

 

 

 

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