Rechercher
- Newsletter
-
Qui sommes-nous ?
-
Espace Presse - FAQ
-
Contacts -
Liens
- |
mise à jour 6 janvier 2014
| Chronique Concert Le Carnaval baroque Spectacle de Vincent Dumestre et Cécile Roussat
Vincent Dumestre - D.R.
"Le Carnaval baroque"
Bruno Le Levreur, alto Olivier Marcaud, ténor Serge Goubioud, ténor Arnaud Marzorati, basse Johannes Frisch, violon baroque William Dongois, cornet à bouquin Stéphane Tamby, basson et flûtes Lucas Guimaraes Peres, basse et dessus de viole Martin Bauer, violone Maël Guezel, percussions Vincent Dumestre, guitare baroque, théorbe et direction
Stefano Amori et Julien Lubek, mimes Sébastien Bruas et Jan Oving, cordelistes Jan Oving et Stéphane Podevin, jongleurs Osmar de Souza, acrobate. Cécile Roussat, mise en scène.
12 juin 2007, Maison de la Culture de Loire-Atlantique, Nantes. Atypique et éblouissant Voilà un spectacle bien atypique, que le programme de la MCLA (Maison de la Culture de Loire-Atlantique) indiquait comme relevant des genres « musique baroque et art du cirque ». Si une telle appellation peut paraître, à première vue, provocatrice, elle est tout à fait conforme à ce que nous avons entendu et surtout vu ! Sur des musiques du XVIIème siècle italien – Fásolo, Maletti, Kapsberger, de nombreux anonymes et… Monteverdi : nous y reviendrons – évoluent des acrobates, jongleurs et mimes éblouissants et ébouriffants. Un tel spectacle ne se raconte pas : on ne peut que le voir et gloser ensuite. Je vais tout de même essayer d’en dire quelque chose…
Il faut tout de même noter que la musique, par exemple celle de Fásolo, qu’on a pu entendre dans un merveilleux disque édité chez Alpha, prend ici une dimension encore plus vivante et entre en interaction avec le visuel, quand ce n’est pas elle qui occupe la place principale – car cela arrive, tout arrive au Carnaval ! En effet, l’un des moments forts du spectacle, longuement préparé par deux arlequins qui tentent d’allumer les bougies de la « rampe » qui illuminera quelques instants plus tard une scène tout juste montée sur l’autre scène, la grande, l’un des moments forts, dis-je, est un pasticcio du Lamento della Ninfa de Monteverdi, transformé en… Lamento del Naso : la poverella devenue vecchiarella, chantée par un contre-ténor pour accentuer l’effet comique décalé, ne peut en effet que se plaindre d’un naso così grosso [nez si gros] ! Seul problème : l’acoustique de la MCLA est franchement mauvaise… Mais qu’y pouvait Vincent Dumestre ? La mise en scène réglée par Cécile Roussat est superlative réservant des surprises jusqu’au bout. Tout y est mêlé, le drôle, le burlesque, l’époustouflant, l’émouvant… Une mention spéciale doit être attribuée aux deux Arlequins – pas un, mais deux ! c’est bien là toute leur force – qui semblent conduire le spectacle de son début calme dans un palais à sa fin en apothéose. Et entre les deux… l’heure et demie passe vite ! Et c’est bien plus qu’un bon moment…
PS : À quand la Matrone d’Éphèse ?
|
Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
|