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mise à jour 6 janvier 2014
| Chronique Concert "Baroque en Stock"
La Ménestrandise : Julie Robard Gendre (mezzo-soprano), Catherine Ramona (viole et violoncelle), Isabelle Ramona (clavecin), Cécile Moreau (violon). Théâtre Lucernaire, Paris, 30 mars 2008 Un rafraîchissant florilègeProfitant de l'ambiance feutrée et intimiste du Lucernaire, les quatre musiciennes ont choisi un programme butineur alternant airs d'opéras séria de Vivaldi et Haendel, une cantate et diverses pièces pour violon et violes... Pour être tout à fait franche, la soirée commença mal, l'indigne Rastapopoulos ayant torpillé les fameuses Sonneries de Sainte-Geneviève du Mont de Marin Marais. Plus traînantes que sonnantes, d'une mollesse surprenante pour une pièce de caractère au titre déjà si évocateur, les Sonneries s'étouffèrent dans une interprétation assez décevante, et avec des problèmes de coordination entre le trio d'instrumentistes. Heureusement, au fur et à mesure du concert, la Ménestrandise a graduellement gagné en assurance et en cohésion, jouant sur la dynamique des mouvements sous l'archet passionné de Cécile Moreau. Et en dépit de la chaleur qui a fini par désaccorder les cordes en boyaux, le reste du concert était d'une revigorante spontanéité. Julie Robard Gendre a ainsi amplement montré son tempérament de tragédienne. Trop à l'étroite dans le cadre d'un récital de concert, la mezzo au timbre rond et charnu a eu recours à une mise en espace, faisant ingénieusement son entrée par la salle avant de dérouler des vocalises d'un air de la Juditha Triumphans du Prêtre Roux. L'artiste est visiblement tant habitée par ses rôles qu'on lui pardonnera aisément quelques imprécisions dans les ornements. Au passage, la présence de la Lucrezia de Haendel, belle cantate de chambre datant de son voyage d'Italie déroulée avec grâce et poésie, a fait regretter que la Ménestrandise ne se concentre pas plus sur ce répertoire qui sied à ses effectifs : une autre courte cantate telle Splenda l'alba in oriente ou Mi palpita il cor aurait pu avantageusement remplacer les airs d'opéras d'Ariodante et de la Juditha Triomphans, dont la réduction de la partie orchestrale était perceptible. Côté instrumental, Le Grand Ballet de Marais s'est révélé particulièrement coloré, et la sonate n°1 opus 3 de Haendel à la fois attentionnée et élégiaque, avec une mélodie ciselée qui oscillait entre Leclair et Vivaldi. Catherine Ramona, que ce soit à la viole de gambe ou au violoncelle, a également fait valoir sa dextérité, cherchant à varier les coups d'archet et les timbres avec succès (des graves très pleins et vibrants en particulier). En définitive, si le cœur vous en dit, allez écouter ce Baroque, qui de par sa charmante simplicité et son enthousiasme communicatif, pourrait ne plus rester aussi longtemps que cela en Stock.
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Affichage recommandé : 1280 x 800 Muse Baroque, le magazine de la musique baroque tous droits réservés, 2003-2014
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