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mise à jour 6 janvier 2014
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Chronique Festival
Festival de Musique Ancienne Avignon-Vaucluse (du 25 septembre au 18 octobre)
Raymond Duffaut, directeur du festival - D.R. Les rumeurs des festivals d’été résonnent encore dans les mémoires que voilà déjà les couleurs musicales de l’automne qui s’annoncent en ce pays d’ Avignon, terre enchantée d’art et de culture où la musique occupe une place de choix. Sous la conduite de son directeur artistique, Raymond Duffaut, grande personnalité familière des amateurs d’art lyrique, la douzième édition du Festival de musique ancienne Avignon-Vaucluse se déroule du 25 septembre au 18 octobre. Avec le soutien et les subventions de la ville d’Avignon et l’engagement de son député-maire, Marie-Josée Roig, du Conseil général de Vaucluse, du Conseil régional Provence- Alpes- Côte d’Azur, la saison affiche une programmation riche de découvertes et d’émotions à venir. Six concerts se déploient entre l’église Saint-Luc de Ménerbes, village perché du Luberon qui s’étire sur l’arrête de son rocher tel un vaisseau échoué et la Chapelle de l’Oratoire, l’église Saint-Pierre ainsi que l’Opéra-Théâtre d’Avignon, autant de cadres de beauté propices à l’écoute recueillie de la musique.Dans l’église Saint-Luc, posée à la proue de l’éperon rocheux, richement décorée de primitifs et d’un retable, le concert du dimanches 25 septembre, comme le suivant, en collaboration avec Les Musicales du Luberon, accueille Giuliano Carmignola au violon et Riccardo Doni au clavecin dans un programme consacré aux maîtres de la sonate italienne du 18ème siècle, Corelli, Bonporti, Vivaldi, Locatelli, Veracini et Tartini.Le 2 octobre, le jeune Ensemble Uccelini, composé de deux violons, d’un violoncelle et deux voix solistes, soprano et mezzo-soprano, avec à sa tête Jean-Marie Puli qui dirige depuis son clavecin, nous invite à un voyage musical à Cuba au 17ème siècle pour écouter les compositions festives, pleines de charme, sur le thème de la nativité d’Esteban Salas, prêtre mulâtre surnommé "le Mozart cubain", de Marco Ucellini, de Giovanni Legrenzi.Les mélomanes retrouveront le samedi 8 octobre, à Avignon l’ensemble Voces8 dans la Chapelle de l’Oratoire, un groupe vocal anglais accompagné au luth, formé de deux sopranos, deux contre-ténors deux basses, dans la tradition du Deller Consort. Ils interprètent un large éventail de compositeurs anglais passionnants des 16ème et 17ème siècles dans la mouvance de la musique élisabéthaine dont Orlando Gibbons, Thomas Campion, William Bird, Thomas Tallis.
Le concert du mardi 11 octobre aura lieu au cœur de la cité, à l’église Saint-Pierre. Bâtie en 1358, elle offre au regard sa façade élancée typique du gothique flamboyant provençal, ornée de deux portes superbes en noyer sculpté par Antoine Volard en 1551, séparées par une émouvante Vierge à l’Enfant. L’église semble inviter le fidèle ou le simple visiteur à méditer devant le chœur en bois doré ou parmi les œuvres de Nicolas Mignard dont la Sainte- Barbe et Sainte- Marguerite adorant le Saint Sacrement ou la délicieuse Adoration des bergers de Simon de Châlons, deux artistes qui ont travaillé à Avignon. C’est ici que le ténor Cyril Auvity se produira avec son ensemble crée en 2004 dont le nom L’Yriade vient de la contraction entre le lyrique et l’Illiade, autrement dit entre la voix et le voyage. Ces musiciens du voyage dans l’espace-temps souhaitent faire revivre des œuvres oubliées aujourd’hui, mais très réputées à l’époque de leur création. Ainsi, une voix, deux violons, un violoncelle, un théorbe et un clavecin interpréteront des pièces du compositeur baroque italien Giovanni Bononcini qui fut fort prisé dans toute l’Europe de la fin du 17ème siècle et de la première moitié du 18èm et auquel la soirée est entièrement dédié. Dans les Cantates pour soliste, Cyrille Auvity sera accompagné par l’ensemble instrumental, alors que dans les Sinfonias, se trouveront réunis violons et basse continu.Il faudra attendre le 18 octobre pour renouveler le plaisir de la musique à Saint-Pierre. Une autre jeune formation, l’Ensemble RosaSolis né à l’initiative de musiciens diplômés des Conservatoires Nationaux Supérieurs de Paris et de Lyon en 2004 qui aime explorer les répertoires des 17 et 18ème siècles dans une approche chambriste, a choisi de programmer des compositeurs de l’école napolitaine. Violons, alto, violoncelle et clavecin joueront des Cantates profanes de Giovanni-Battista Pergolesi, que le Salve Regina et surtout le Stabat Mater ont rendu célèbre ainsi que des pièces instrumentales de Nicola Porpora, célèbre professeur du castrat Farinelli."L’opération importante du Festival, la Messe en si mineur de Johann-Sebastien Bach, aura lieu à l’Opéra-Théâtre d’Avignon" précise Raymond Duffaut. Le dimanche 16 octobre à 17h, Sigiswald Kuijken dirigera l’Orchestre et les solistes de l ‘Académie baroque européenne d’Ambronay. Cette Académie, qui existe depuis 1993, s’est développée en 2010 par l’institution d’un dispositif de résidences d’ ensembles et d’artistes venus des quatre coins de l’Europe. Un esprit d’ouverture et d’échanges anime les projets. Dans le cadre du Centre culturel de rencontre d’Ambronay s’ouvrent des possibilités multiples aux musiciens en contact avec les milieux professionnels présents. Chefs de premier plan, artistes de renom, metteurs en scène, chorégraphes sont invités à des masters-classes destinés aux nombreux participants. En passionné de l’œuvre du Cantor, Sigiswald Kuijken assurera la direction de ce monument de la musique sacrée qu’il a fait travailler à ses étudiants de l’Académie. Il donnera à écouter une version qui a retenu le parti d’un chanteur par voix pour les parties chorales. Les musiciens qui ont reçu l’enseignement du maître Kuijken seront tous sollicités pour faire vibrer tous les registres de la sensibilité et de l’émotion dans un recueillement fervent."L’ambition de ce Festival est de faire vivre la musique ancienne en Avignon" confie Raymond Duffaut. En conviant des artistes reconnus et des talents prometteurs à découvrir dans une programmation diversifiée de haut niveau, le pari est gagné, n’en doutons pas !
Lire notre couverture du Festival de Musique Ancienne Avignon-Vaucluse
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