Rédigé par 18 h 44 min CDs & DVDs, Critiques

Une soirée avec Barbara

L’initiative est généreuse. Sur les pas de Radiohead, la soprano propose aux internautes de télécharger légalement son disque et de fixer eux-mêmes le prix qu’ils désirent payer. Le programme est généreux, alternant savamment de touchants airs anglais de Purcell, et les grands tubes de Haendel.

Georg-Frederic HAENDEL (1785-1759)

Henry PURCELL (1659-1695)

Endless Pleasure

[TG name =”Liste des airs”]

Purcell :

Oedipus, Z 583: Music for a while
Pausanias, Z585: Sweeter than roses
If music be the food of love, Z379c
Don Quixote, Z 578: From rosie bow’rs
Lord, what is man?, Z192
Dido and Aeneas, Z626: Ah! Belinda by Henry Purcell 
Dido and Aeneas, Z 626: Thy hand, Belinda…When I am laid in earth by Henry Purcell 

Haendel :
Terpsichore, HWV 8b
Semele, HWV 58: Endless pleasure, endless love
Semele, HWV 58: O Sleep, why dost thou leave me?
Semele, HWV58: Where’er you walk
Atalanta, HWV 35: Care selve
Giulio Cesare, HWV 17: V’adoro pupille
Giulio Cesare, HWV 17: E pur cosi in un giorno
Giulio Cesare, HWV 17: Da tempeste il legno infranto
[/TG]

Barbara Hendricks (soprano)
Drottningholm Barockensemble

74’06, Arte Verum, enr. 2006 et 2007[clear]

L’initiative est généreuse. Sur les pas de Radiohead, la soprano propose aux internautes de télécharger légalement son disque et de fixer eux-mêmes le prix qu’ils désirent payer. Le programme est généreux, alternant savamment de touchants airs anglais de Purcell, et les grands tubes de Haendel.

Hélas, l’entreprise est dès le départ vouée à l’échec. En effet, la soprano ne se départit jamais de ses réflexes romantiques et ne tente même pas de les atténuer. On retrouvera donc les magnifiques aigus de Barbara Hendricks, d’un dynamisme foudroyant mais anachronique, un vibrato très rapide et trop ample, et une façon ultra legato d’aborder la ligne mélodique sans souffler un moment ni véritablement dialoguer avec l’orchestre. D’ailleurs, à ce propos, l’Orchestre Baroque de Drottningholm , résigné, a connu de meilleurs jours, se contentant de soutenir de manière routinière sa guest star, notamment à l’aide d’un omniprésent clavecin. L’on a pas l’impression d’écouter du Purcell ou du Haendel, mais du Barbara Hendricks. Les inconditionnels de la chanteuse se réjouiront sans nul doute de cette incursion dans le vieux monde des perruques et bas de soie. Les baroqueux comme nous admireront le beau packaging, et lui souhaiteront de retourner vers Puccini ou Verdi, voire même Mozart qu’elle chante avec tant d’émotion. Il faut d’ailleurs noter que la soprano a déjà abordé le répertoire baroque avec un Salomon sous la baguette de Gardiner (Philips) ou des Motets vivaldiens avec Malgoire (CBS) et que les résultats étaient déjà mitigés. Mais comme disait la publicité avec l’accent italien “Bah, si ça lui fait plaisir !”.

Armance d’Esparre

Technique : bon enregistrement, pas de remarques particulières.

Étiquettes : , , , Dernière modification: 11 juillet 2014
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