Du Beau, du Bon, Du Bellay ! (La Pléiade en Musique, Compagnie Outre Mesure – COM)
La Pléiade en Musique, & autres Voix de Ville, Poésies de la Renaissance mises en musique et considérées par Gwinnevire Quenel n...
Un Espagnol au Levant (Le voyage en Orient, Le Banquet du Roy – Hortus)
Le Voyage en Orient, Sur les pas de Francisco Guerrero de Séville à Jérusalem, Œuvres tirées des Canciones y Villanescas espirituales,...
Un Dieu très grand (Lassus, Prophetiae Sibyllarum, La Main Harmonique, Betous – Ligia)
« J’ai vu moi-même un Dieu très grand qui voulait punir, En ce monde, les hommes stupides et rebelles dans leurs cœurs aveuglés »...
« Une chambre à soie »
Malgré l’acharnement d’éminents historiens sur la question, accompagnés dans leur tâche par nos plus grands ingénieurs en génie civil, nous ne sommes toujours pas en mesure de déterminer avec certitude si la chambre musicale d’Albert le Magnifique était bien isolée ou non.
Ecce quod natura
Pour les mélomanes du XXIe siècle, le nom de Gilles Binchois se rattache avant tout à des chansons d’amour courtois, dont une quarantaine a traversé les siècles jusqu’au nôtre. Issu d’un milieu bourgeois, Gilles de Binche aurait dans sa jeunesse porté les armes avant de se consacrer à la vie religieuse.
« J’aimerais mieux avoir peint la chapelle Sixtine que gagné bien des batailles même celle de Marengo » (Gustave Flaubert)
Et bien la voici cette Chapelle Sixtine colorée, avec ses corps virils et musclés, son mouvement, l’effroi de son Jugement dernier, ses corps contorsionnés en apesanteur ! Nos confrères semblent unanimes, et comme un chevalier banneret à l’appel de son suzerain, nous nous alignerons avec eux cette fois-ci en bataille…
« Personne, me semble-t-il, / N’accorde de valeur à aucun don de Nature, / Pour valable qu’il soit, / S’il ne se trouve coloré / Par l’obscure et ténébreuse clarté de Fortune »
La première messe écrite par un seul homme ! Pensez-donc si c’est une date. Dans l’histoire des productions humaines, les moments où l’artisanat succède victorieusement à l’industrie ne sont pas si courants… Alors redisons-le : bien avant la Messe en si, de qui vous savez, et le Requiem, de qui vous voulez, il y eut cette Messe de Notre-Dame, de Guillaume de Machaut.
« Le déguster comme un bon vin »
Après sa dernière escapade mystique en terre orientale (Laudes, Zig Zag Territoires), Doulce Mémoire renoue par cet enregistrement avec la musique à danser du XVIème siècle qui a marqué ses débuts. Période florissante et généreuse, la Renaissance a permis aux différents divertissements de prendre un essor considérable.
Desprez où coule une rivière
Il était une fois… le timbre de L’Homme armé. Pour ceux qui ne craignent point son regard masqué par le mézail du bassinet, et la rutilance de l’acier, le combattant provient d’une chanson profane à la mélodie aussi entraînante que simple…
« Personne, me semble-t-il, / N’accorde de valeur à aucun don de Nature, / Pour valable qu’il soit, / S’il ne se trouve coloré / Par l’obscure et ténébreuse clarté de Fortune »
Tout à la fois poète des notes et musicien des mots, Guillaume de Machaut écrivit, au cours du XIVe siècle déclinant, plus de deux-cent Balades dans lesquelles il raconte ses joies et peines de cœur. La Balade trouve son origine dans les chants de trouvères du Haut Moyen-âge, et sans doute dans le verbe latin ballare, devenu danser aujourd’hui…
Nunc gaudere licet
Les Humeurs d’Orlande, qui est le sous-titre que propose Jean Tubéry à ce programme composé de motets de trois à six voix, pour la plupart inédits au disque, en révèle peut-être un peu plus sur cet enregistrement dont le titre premier peut frapper par son austérité.
Amour me paict d’une telle Ambroisie.
L’originalité, la fantasquerie et l’espièglerie de Roland de Lassus ne sont plus à démontrer — chaque nouvelle écoute du compositeur nous le prouve et révèle une fois de plus. Sa reconnaissance en son temps comme le plus que divin Orlande (dixit Monsieur de Ronsard in person), ainsi que son influence, sont également indéniables.
1515, voilà the Sixteen !
Composée par Clément Janequin au lendemain de la bataille de Marignan (1515), La Guerre est une des plus fameuses chansons de la Renaissance parvenues jusqu’à nous. Déjà à l’époque, elle suscita un grand engouement, si bien qu’elle fut reprise et arrangée pour divers usages et par divers compositeurs.
Gouttes d’eau sur pierre glacée
Il y a d’abord la mirifique prise de son. Un son large, évocateur, fenêtre sur la lagune laissant s’engouffrer l’air frais d’un matin blême. Même en étant habitué aux excellentes captations de chez Alpha ou Alia Vox, on reste ébahi et admiratif par le savoir faire de Franck Jaffres et Alban Moraud qui concilie une vision globale naturelle et l’impression de se tenir à quelques mètres des musiciens.
« Jerusalem, Jerusalem convertere ad Dominum deum tuum »
Datant de 586 avant Jésus Christ, les Lamentations du Prophète Jérémie témoignent du désespoir d’Israël et de la désolation de la Ville Sainte après sa première destruction ; intégrées à l’Ancien Testament, elles constituent un élément essentiel de l’Office des Ténèbres célébré au cours du triduum sacrum de la Semaine Sainte.
Simple et naturel (Morales, Messe et motets, Ensemble Jachet de Mantoue – Calliope)
Avant de commencer, une leçon de morales s’impose. Cristobal de Morales fut en effet l’un des premiers compositeurs espagnol à acquérir une renommée européenne, et ses œuvres furent interprétées lors du service commémoratif de Charles Quint en 1559.
Ne Terzi-versons plus.
L’intégralité de ce programme est consacré à Terzi, luthiste originaire de Bergame sur lequel l’histoire a jeté son voile de mystère. En effet, mis à part la Scena Letteraria de gli scrittori bergamaschi publiée en 1664 par le Père Donato Calvi et deux Livres de compositions datés de 1593 et 1599, il ne reste plus rien de Giovanni Antonio.