La marche des ombres joyeuses (Olivier Baumont, Les Ombres heureuses, Les Tempéraments / HM)
Olivier Baumont démontre, par son interprétation magistrale, toute la richesse de cette période, tant par la diversité des compositeurs, que par le respect d’œuvres tour à tour tendres et vives, mêlant musiques populaires de l’époque et réminiscence d’oeuvres majeures comme La timide de Rameau dans le Concerto en ré majeur de 1749 de Claude Balbastre.
Le tunnel du temps (Le service funèbre de Jean-Philippe Rameau – Capriccio Stravagante, Sempé – Paradizo)
La date est inscrite sur la pochette du disque : 27 septembre 1764. Skip Sempé nous transporte littéralement vers ce jour sombre pour rendre hommage à Jean-Philippe Rameau. Quinze jours auparavant, le Dijonnais s’éteignait d’une fièvre putride à Paris.
« O mon âme… » (Certon, Requiem – Vox Cantoris, Candeau – Psalmus)
Pour la seconde fois, les chantres de Jean-Christophe Candeau s’intéressent au compositeur Pierre Certon qui fut maître de chœur puis chapelain perpétuel à la Sainte Chapelle, sous le règne de Louis XII. Probablement élève de Clément Janequin, on lui doit de nombreuses et fameuses chansons polyphoniques, publiées à partir de 1533, ainsi qu’une vaste production d’œuvres sacrées.
Monteverdi aux anges ! (Monteverdi, Vespro della Beata Vergine, Cappella Mediterranea, Ambronay ed.)
Il est des œuvres qui demeurent des monuments, hiératiques, sublimes et dont le mystère ne se transperce qu’à travers le génie ou la ruse. Mais il est aussi des interprètes, des équipes d’exception qui peuvent aborder ces monuments par la délicatesse et l’humilité.
Vous en avez Pamart ? (Te Deum et motets, Harmonia Sacra – Muse du Mois)
Muse du Mois (Juillet 2014). Les mélomanes connaissent surtout Yannick Lemaire en tant que fondateur du Festival Emba(o)quement immédiat, qui depuis 2007 fait connaître la riche vie musicale du Hainaut de la Renaissance au Baroque.
De Profundis
L’Histoire bégaie très souvent, notamment en matière musicale. Le nom de Johann Josef Fux est à peine un souvenir dans l’esprit des mélomanes et une rare référence des musicologues. Son nom parfois évoque la vielle école académique qui domina Vienne entre la fin du règne de Léopold Ier et le règne de Charles VI.
Fiat Fux
Que voilà un mal aimé que ce Johann Joseph Fux célèbre pour ses œuvres théoriques grincheuses ! Fux, c’est un peu le Saint-Simon de la musique, le nostalgique du contrepoint au temps de la musique galante, et son Gradus ad Parnassum est écrit comme un dialogue avec… Palestrina disparu en 1594.