Étiquette : musique religieuse

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Rêvons sans cesse…

Que l’auditeur curieux ne se laisse pas rebuter par le titre racoleur du disque, et le calambour douteux de l’article. En effet, Nous tenons là un véritable chef d’œuvre… Ma route croisa celle de ce compositeur inconnu, au langage parfois teinté des audaces monteverdiennes, dans le récital des Lamenti Barocchi vol. 1 de Sergio Vartolo (Naxos).

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Le gagnant de l’Eurovision ?

La victoire de Steinkerque du 3 août 1692 apporta beaucoup de bienfaits à la France : outre le fait que le Maréchal de Luxembourg écrabouilla noblement les perfides Anglo-hollandais, cette victoire militaire donna naissance à la mode de la cravate à la Steinkerque, et au Te Deum le plus célèbre de Charpentier…

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Bowman à son sommet

Dès les années 1980, les critiques musicaux, espèce cruelle et cynique, ont gribouillé des piques acerbes sur le déclin de James Bowman. Pourtant, même déclinant, le légendaire contre-ténor continuait aisément à remonter les bretelles de beaucoup… Pourquoi donc cette méchanceté ? Tout simplement parce que James Bowman était encore plus merveilleux auparavant.

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Campra se retourne dans sa tombe

John Eliott Gardiner est célèbre pour son affinité avec la musique française. on lui doit notamment les extraordinaires Boréades de Rameau ou encore le remarquable Scylla & Glaucus de Leclair. Mais… que diable était-il allé faire dans cette galère ?

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Rendons à Cesare ce lui appartient

Ces Mélodies musicales pour voix et instruments datent des années 1621, et portent en elles tout le faste vénitien, bien qu’écrites pour la cour de Munich. Elles alternent des concerts spirituels de 1 à 5 voix avec des 14 pièces instrumentales d’une facture charmante. Le cornet s’y voit attribuer des parties extrêmement virtuoses que Jean-Pierre Canihac restitue avec aisance.

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Quel joyau !

Voici une Muse du Mois qui en surprendra beaucoup. Un vieil enregistrement de 1968, re-édité dans la collection économique Baroque Esprit (DHM) sans livret et avec une jaquette qui frise l’indigence. L’objet ne paie pas de mine. Il est de ceux qu’on achète compulsivement parce que la monnaie alourdit ses poches, et que le nom d’un des meilleurs ténors bachien figure au dos.

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« C’est moi qu’il emmène et fait marcher dans les ténèbres » (Lamentation III)

Les Leçons de Ténèbres du compositeur Belge Fiocco cultivent avec bonheur l’héritage austère des maîtres français (Lambert, Couperin, Delalande) et la manière italienne moderne qui sera celle de Pergolèse. Elles se distinguent en outre par l’inhabituelle présence de deux violoncelles obligés dans les deux premières Lamentations du Jeudi Saint, pratiquement écrites à trois voix.

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Arrêter de nous prendre pour des conciles !

Un matin, au sortir d’un rêve agité, Grégoire Samsa s’éveilla transformé dans son lit en une formidable vermine. Il était couché sur le dos, un dos dur comme une cuirasse, et, en levant un peu la tête, il s’aperçut qu’il avait un ventre brun en forme de voûte divisé par des nervures arquées. (F. Kafka, La Métamorphose). Bon, d’accord. Cela n’éclaire guère cette Nova Metamorfosi déjà obscure.

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Campra se retourne dans sa tombe (bis repetita)

Plusieurs années auparavant, William Christie avait ressuscité avec faste et élégance Idioménée du même compositeur aixois. De même, notre Bill national avait brillé dans divers grands motets dont ceux de Delalande, de Mondonville ou de Rameau. On espérait donc beaucoup de ce nouvel enregistrement.

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Enfin une version à emporter sur l’île déserte !!!

L’œuvre déchaînait déjà l’enthousiasme dès le XVIIIème siècle en raison de la mort précoce de son auteur. Composé à la demande du Duc de Maddaloni, le légendaire Stabat Mater devait remplacer celui de Scarlatti en l’église Santa Maria dei Sette Dolori, à Naples. Il en conservait l’effectif : soprano, contralto, cordes et basses continue. Pergolesi acheva dans cette oeuvre la réunion du style antico et du stile moderno, juxtaposant ou fusionnant tour à tour archaïsme et modernité.

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Un mysticisme brûlant (Monteverdi, Vespro della Beate Vergine, Hanns-Martin Schneidt – Archiv)

Les Vêpres à la Vierge de Monteverdi furent rarement enregistrées avec de seules voix masculines, et les circonstances de leur exécution, sans doute à Saint-Marc de Venise avec ses doubles tribunes, relativement peu documentées. Suivant la règle mulier tacet in ecclesia (les femmes se taisent dans l’église, pardonnez mesdames la traduction un peu rustre), Hanns-Martin Schneidt proposa voici plus de 20 ans cette interprétation d’une ferveur mystique, avec chœur d’enfants, et dont l’impact émotionnel est toujours aussi présent.

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Pergolesi revisité (Bach, Psalm 51, Boog, Chance, Thomas Hengelbrock, DHM)

On connaissait les talents de Bach dans les procédés de la parodie (ré-utilisation/ réadaptation d’un matériel préexistant) et de la transcription, que ce soit de ses propres œuvres ou de celles de ses contemporains. De nombreuses cantates profanes ont été ainsi transformées…

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Un galant contrepoint

Sans Bernardo Garcia-Bernalt, que saurions-nous de Juan de Aragues, harpiste et organiste puis maître de chapelle de l’Université de Salamanque ? Et ce serait dommage car cet obscur compositeur nous a laissé un corpus très pergolésien si l’on en juge par le programme de ce CD.

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Versailles dans la brume

Un jour laiteux et blafard, où les statues se couvrent dans leurs tuniques pour ne pas prendre froid, figure sur la jaquette. Du fait de la perspective, le château émerge seulement à partir du premier étage et semble écrasé par l’hiver. Le bruissement des fontaines s’est fait glace. Rarement l’illustration aura à ce point accompagné la musique…

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N’attendons plus le Messie

Edward Higginbottom justifie ce nouvel enregistrement par son choix de la version londonienne de 1751, où Haendel fit appel à des sopranos garçons à la fois dans le chœur et pour des parties solistes. Il n’avait pourtant guère besoin de ce prétexte musicologique, puisque cette interprétation se révèle l’une des plus satisfaisantes de toute l’abondante discographie…

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Sacrée musique !

Certainement méconnu du plus grand nombre, mentionnons que Rupert Ignaz Mayr fut un violoniste et un compositeur de musique sacrée et de musique de chambre, Maître de Chapelle à Freising. Endroit qu’il ne quitta qu’une vingtaine d’années pour rejoindre la cour bavaroise.

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Que le Ricercar Consort continue Sances

Muse d’Or, c’est trop peu pour la Muse de l’Année ! Hélas, bien qu’il ait partagé notre enthousiasme forcené à l’écoute de ce petit chef-d’œuvre, le rédacteur en chef n’a pas cru bon de modifier la maquette (et l’infographiste non plus). Nous protestons donc contre l’inique réalité qui oblige à ne pas pouvoir louer plus que de coutume un enregistrement exceptionnel, et comme on en rencontre peu.

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« Chantons, célébrons à jamais / De notre Dieu, la gloire et les bienfaits » (La Destruction de Jéricho, scène dernière)

Originaire de Wertheim, en Baden-Württenberg où il naquit en 1741, Henri-Joseph Rigel s’installe à Paris une vingtaine d’années plus tard et y jouit rapidement d’une grande notoriété. Outre la foisonnante composition de musique de chambre et d’œuvres lyriques très prisée des salons parisiens, il dirige en 1783 le Concert spirituel et enseigne le pianoforte au Conservatoire.

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Nul besoin de Rameau pour faire un bel olivier

Voici du baroque d’Europe centrale comme on l’aime. Composé en 1723 pour le couronnement de Charles VI à Prague, cet oratorio de circonstance, en latin, était à l’origine plus long. Hélas, les parties de musique dansée en ont été perdues. Subsiste un monument grandiose et plein de pompe, où solennité et enthousiasme se mêlent harmonieusement au sein d’une partition terriblement inventive, quoique sans audaces harmoniques.

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Moi, j’ai dit « bizarre » ? Comme c’est bizarre…

D’abord, une exécution du Stabat Mater de Pergolèse avec un contre-ténor et un enfant soprano n’a aucune réalité historique. Ensuite, pourquoi diantre accumuler les difficultés de tessitures pour les deux chanteurs ? Pour le panache ? Pour la musique ? Pour l’aventure ?

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