Étiquette : Muse : mois

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Les bizarreries de l’évêque

Ah, étonnants Sacqueboutiers de Toulouse ! On les admirait souvent pour leur rondeur, leur douceur, leur moelleux. Il faudra également citer leur verdeur, leur nervosité, leur royale pompe. Car cette fois-ci l’ensemble de Jean-Pierre Canihac a délaissé le velours pour l’éclat de l’acier afin de rendre justice à ses œuvres de Schmelzer, Fux ou Vejvanosky…

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Florence et Vincent

Mars 2008. Avertissement au lecteur : Non, nous ne comptons pas parmi nos rédacteurs la femme de Vincent Dumestre. Non, l’éditeur Alpha ne nous a pas (encore) construit une magnifique piscine en marbre dans notre villa de Toscane. Mais alors, pourquoi passons-nous notre temps à encenser les enregistrements du Poème Harmonique de manière presque suspecte ?

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Un profane divin !

Vous en avez rêvé, Simone Kermes l’a fait ! Avec Andrea Marcon, la soprano n’a pas hésité à puiser dans des pièces peu connues du Prêtre Roux (dont 5 premières mondiales). Elle en en extrait une substantifique moelle dont le centième ferait s’évanouir un dilettante tant elle accumule les airs de fureurs débordant de difficultés techniques.

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Du Palais des Doges à Topkapi…

Le 29 mai 1453, en fin d’après-midi, vers la Porte Saint-Romain rebaptisée ensuite Porte du Canon (Topkapi en turc), les troupes du jeune sultan Mehmet III envahissent Constantinople après 2 mois de siège. Sainte-Sophie est convertie en mosquée, le Palais de Topkapi érigé sur une éminence dominant le Bosphore. Mais que sait-on aujourd’hui de la musique interprétée au XVIIème dans ces salons magnifiques, couverts de céramiques bleutées ?

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Rêvons sans cesse…

Que l’auditeur curieux ne se laisse pas rebuter par le titre racoleur du disque, et le calambour douteux de l’article. En effet, Nous tenons là un véritable chef d’œuvre… Ma route croisa celle de ce compositeur inconnu, au langage parfois teinté des audaces monteverdiennes, dans le récital des Lamenti Barocchi vol. 1 de Sergio Vartolo (Naxos).

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Le gagnant de l’Eurovision ?

La victoire de Steinkerque du 3 août 1692 apporta beaucoup de bienfaits à la France : outre le fait que le Maréchal de Luxembourg écrabouilla noblement les perfides Anglo-hollandais, cette victoire militaire donna naissance à la mode de la cravate à la Steinkerque, et au Te Deum le plus célèbre de Charpentier…

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Et si…

Paolo Pandolfo est un gambiste. Mais il aime les 6 Suites pour Violoncelle de Bach. Alors, le temps d’une rêverie poétique qu’il justifie avec brio et tendresse dans un Dialogue imaginaire entre un violoncelle et une viole de gambe, le musicien transpose les tonalités, multiplie les doubles cordes, reconstruit les articulations, ajoute des ornements. Le résultat de l’expérience est grandiose…

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Quel joyau !

Voici une Muse du Mois qui en surprendra beaucoup. Un vieil enregistrement de 1968, re-édité dans la collection économique Baroque Esprit (DHM) sans livret et avec une jaquette qui frise l’indigence. L’objet ne paie pas de mine. Il est de ceux qu’on achète compulsivement parce que la monnaie alourdit ses poches, et que le nom d’un des meilleurs ténors bachien figure au dos.

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Fiat Fux

Que voilà un mal aimé que ce Johann Joseph Fux célèbre pour ses œuvres théoriques grincheuses ! Fux, c’est un peu le Saint-Simon de la musique, le nostalgique du contrepoint au temps de la musique galante, et son Gradus ad Parnassum est écrit comme un dialogue avec… Palestrina disparu en 1594.

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« C’est moi qu’il emmène et fait marcher dans les ténèbres » (Lamentation III)

Les Leçons de Ténèbres du compositeur Belge Fiocco cultivent avec bonheur l’héritage austère des maîtres français (Lambert, Couperin, Delalande) et la manière italienne moderne qui sera celle de Pergolèse. Elles se distinguent en outre par l’inhabituelle présence de deux violoncelles obligés dans les deux premières Lamentations du Jeudi Saint, pratiquement écrites à trois voix.

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Arrêter de nous prendre pour des conciles !

Un matin, au sortir d’un rêve agité, Grégoire Samsa s’éveilla transformé dans son lit en une formidable vermine. Il était couché sur le dos, un dos dur comme une cuirasse, et, en levant un peu la tête, il s’aperçut qu’il avait un ventre brun en forme de voûte divisé par des nervures arquées. (F. Kafka, La Métamorphose). Bon, d’accord. Cela n’éclaire guère cette Nova Metamorfosi déjà obscure.

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Des petits rien qui en disent beaucoup

Et dire que Monteverdi considérait ses scherzi musicali comme de petites bagatelles amusantes, chansonnettes diverses (canzonette, divertimenti, arie…) à peine dignes de figurer aux côtés de ses madrigaux ! Qu’elles relèvent de la prima prattica ou de la seconda prattica, ces petites pièces sont autant d’ouvrages d’orfèvre…

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N’attendons plus le Messie

Edward Higginbottom justifie ce nouvel enregistrement par son choix de la version londonienne de 1751, où Haendel fit appel à des sopranos garçons à la fois dans le chœur et pour des parties solistes. Il n’avait pourtant guère besoin de ce prétexte musicologique, puisque cette interprétation se révèle l’une des plus satisfaisantes de toute l’abondante discographie…

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Un bon coup de Ballet

Dès les premières secondes, l’on sent que l’on a affaire à un grand disque. Happé, entraîné, submergé par le violon plein et déchirant de Monica Huggett, l’auditeur frémit, troublé par la poésie et la douleur du paysage qui s’offre à lui. Deux autres violons font leurs entrées, en imitation, en dialogue, sans jamais s’imposer tandis que Paul Beier égrène son théorbe avec grâce, effeuillant les notes…

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Jaquette affreuse, enregistrement sublime

A première vue, ce digipack où Maïté Beaumont sourit béatement alors que s’inscrivent en lettres dorées un énorme Maïté Beaumont et un petit Dolce Mio Ben ressemble à s’y méprendre à une publicité pour cosmétiques, ou un disque de variété. En outre, le livret, d’une grande indigence, n’offre la traduction des textes italiens chantés qu’en allemand.

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