Se faire la malle (Forgotten arias, Jaroussky, Concert de la Loge, Chauvin – Théâtre des Champs Elysées, 26 novembre 2023)
Forgotten arias Johann Adolf Hasse : Sinfonia, « Ma che vi fece… Sperai vicino il lido », « Misero pargoletto »,...
Vide et apesanteur (Rival Queens, Kermès, Genaux, Cappella Ganetta – Sony)
J’embrasse mon rival, mais c’est pour l’étouffer (Racine, Brittanicus). Le canevas dramatique autour de la rivalité – allant jusqu’à en venir aux mains – entres les légendaires Faustina Borodini et Francesca Cuzzoni aurait dû déboucher sur un triomphe. Ce disque est un coup de semonce. Celui d’un rendez-vous partiellement manqué, d’une étreinte trop brève : non un récital d’opera seria n’est pas qu’une succession de coups de glotte et de da capos surdécorés.
Fantastique Fagioli… (Il Pomo d’or, Minasi, Fagioli, Froville, 13/06/14)
Fondé en 2012, Il Pomo d’Oro s’est très vite imposé sur la scène baroque internationale notamment à Paris, Munich, Londres, Barcelone, Genève. L’ensemble tire son nom d’un opéra d’Antonio Cesti composé en l’honneur du mariage de l’empereur d’Autriche Léopold Ier avec Margarita Teresa d’Espagne à Vienne en 1666. Si l’opéra attire beaucoup cet ensemble, il raffole aussi de musique instrumentale comme l’atteste le programme de ce soir.
Absolutely faboulous
Les martinets ont installé définitivement l’été dans les verts coteaux de Lorraine. Leurs silhouettes stridentes mouchetaient l’azur absolu de célères imprécations. Au cœur des vallées où le vent joue à ébouriffer les blés en herbe, entre les rus secrets et les plaines ensoleillées, les clochers tels des guets anciens, dressent leur prière de pierre aux empyrées séculaires.
Chant ardent
Le concert du Jeudi Saint a eu lieu dans la salle de la Philharmonie Karol Szymanowski. Christophe Rousset, à la tête des Talens Lyriques, a donné un concert dédié à la Vierge Marie d’une grande intensité musicale. Autour du thème de la Mater Dolorosa, la Mère Douloureuse de Jésus, il a réuni dans un même programme plusieurs compositeurs italiens…
« Mater Dolorosa » à Amsterdam
On sait, quand on est un adepte des concerts proposés par le Concertgebouw d’Amsterdam, que la musique baroque y est bien présente et toujours servie par des interprètes de qualité. Les néerlandais semblent en être bien conscients d’ailleurs puisqu’ils sont nombreux et fidèles aux rendez-vous.
« Les hommes rêvent du retour plus que du départ. » (Paulo Coelho)
Alors que la maison de Pietro Trapassi dit Métastasio au cœur de Rome tombe en lambeaux sous le poids de l’oubli général, sort dans les bacs un recueil musical qui réunit trois compositeurs napolitains dont deux furent de ses plus grands orfèvres : Porpora et Leo.
La folle journée avant Figaro
Alors que la canicule laissait planer ses ailes dorées sur le désert discographique de la saison des plages, le chroniqueur assoiffé descendit dans les souterrains frais des disquaires. Passée presque sous silence, la dernière production de l’estivale Cappella de’Turchini continue de nous étonner par la surprise de la résurrection des maîtres napolitains…
Philiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiipe !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
D’abord, protestons contre le marketing conquérant de Virgin qui n’hésite pas à affubler le chanteur des tenues les plus exotiques pour attirer le client. Après la collection d’été débraillée du récital vivaldien, voici le contre-ténor arborant un masque vénitien en forme de papillon…
« Les naturalistes nous ont dit ce qu’était un singe, mais ils n’ont pas défini cet animal qu’on appelle eunuque. » Ange Goudar, Le Brigandage de la Musique Italienne. Paris, 1777.
On dit que la Muse Baroque est trop tolérante et qu’on y trouve que de bonnes critiques : c’est normal, rétorquera le rédachef, puisque le but est de constituer une discothèque idéale. Tout cela pour dire que j’étais pourtant parti d’un bon sentiment