« Les maîtres de musique »
Après l’édition de l’an passé, nous revoici à Lanvellec pour la fin de cette édition consacrée cette fois-ci consacrée aux maîtres de musique, mais qui ne délaissera pas la « folie » qui nous avait précédemment gagné. On y retrouve cette ambiance si particulière et terriblement difficile à transcrire, la magie des lieux que transcende la musique…
« Deux oisillons chantaient à l’enfant-soleil… »
L’hagiographie nous apprend que la dépouille de Saint-Jacques – premier apôtre martyr – fut ensevelie dans les terres de Galice, après que ses compagnons fuyant la Palestine avaient été guidés par un ange jusqu’en ce champ de l’étoile (campus stellae).
Nunc gaudere licet
Les Humeurs d’Orlande, qui est le sous-titre que propose Jean Tubéry à ce programme composé de motets de trois à six voix, pour la plupart inédits au disque, en révèle peut-être un peu plus sur cet enregistrement dont le titre premier peut frapper par son austérité.
« Tandis que des soldats, de moments en moments, Vont arracher pour lui les applaudissements »(Racine, Britannicus, IV, 4)
Le marketing a parfois du bon. Car qui s’intéresserait réellement à un disque intitulé Regna Triumphalem à 12 voix et Missa super Dominis Regnavit à 16 voix ? Pourtant, il s’agit bien-là des deux compositions principales sur lesquelles se fonde cette reconstitution fastueuse du Couronnement de l’Archiduc Mathias, frère de Rodolphe II, en 1612.
Miam, on en reprendrait bien un cornet
Bon, les notes de programme sont peu flatteuses pour Monteverdi : Avec de tels musiciens Marini et Castello, Monteverdi pouvait être assuré d’avoir à sa disposition les meilleurs spécialistes du genre, ce qui explique peut-être pourquoi il a si peu composé pour les instruments.