Étiquette : Jean-Philippe Rameau

Documents d'époque

Utmiutsol contre Uremifasolasiututut

En 1748 paraissent Les Bijoux indiscrets, œuvre romanesque anonyme. Elle consiste en une succession de petites saynètes d’une Afrique imaginaire, traitées sur le mode ironico-comique, un peu à la manière des Lettres Persanes de Montesquieu, la légèreté en plus. En effet, première œuvre romanesque de Diderot (genre alors peu considéré), les Bijoux indiscrets sont également une œuvre de divertissement, avec des passages licencieux.

Lire la suite

CDs & DVDs, Critiques

« De la Mécanique des Doigts » (Intégrale Rameau – Baumont – Loreley)

Un certain vertige. Les Lumières semblent prises du vertige de l’esprit et du savoir mêlé à celui du plaisir des sens. Ainsi débute l’avant-propos du livret de cette intégrale, de la main même d’Olivier Baumont. On attendait dès lors l’artiste au tournant de cet abandon vertigineux. On s’apprêtait avec envie à une divine ivresse… la déconvenue n’en est que plus brutale.

Lire la suite

Concerts, Critiques

Au royaume de Marilyn (Platée – Les Talens Lyriques, Rousset – Strasbourg, 13/06/2014)

Platée occupe une place à part dans la production de Rameau ; il demeure une référence dans le trop rare genre comique au sein du répertoire lyrique français, voire de l’opéra en général. Le raffinement et la densité de l’orchestration ramiste y accompagnent sans retenue les déchaînements les plus triviaux de la pauvre nymphe, dans une farce hénaurme, qui parodie avec verve et ironie tout autant la classique tragédie-lyrique que les scènes de genre en vogue en cette première moitié du XVIIIème siècle.

Lire la suite

Actualités, Brèves

Lully et Rameau au coin d’une rue

Il arrive que parfois la topographie fasse bien les choses. Et l’on se prend ainsi à remarquer que deux de nos grands compositeurs de tragédie lyriques, qui s’affrontèrent au-delà de la mort par leurs partisans interposés en une querelle aussi vaine que passionnante, se côtoient désormais au hasard des angles parisiens, en bonne compagnie puisque chaperonnés par Monsieur de Louvois.

Lire la suite

Concerts, Critiques

Ombres et lumières (La Partenope, Opéra national de Lorraine, 19/05/2014)

L’Association de Musique Ancienne de Nancy (AMAN) permet d’assister à un concert d’un ensemble particulier – l’Orchestre baroque de Mexico La Partenope –, organisé à l’initiative des rencontres musicales de Saint Ulrich avec le soutien du FONCA et de l’Institut culturel mexicain.

Lire la suite

Concerts, Critiques

Présent des dieux (Rameau, Castor & Pollux – Pygmalion, Pichon – Opéra Comique, 21/03/2014)

Pour ce Castor & Pollux que nous suivons de près, puisque nos lecteurs trouverons également la chronique du concert du lendemain plus convaincant au Grand Auditorium de Bordeaux, Raphaël Pichon, fidèle à sa série ramiste, s’attaque à Castor & Pollux dans sa version de 1754, plus resserrée dramatiquement, débarrassée de son Prologue, où l’intrigue est ramenée à son essence…

Lire la suite

Concerts, Critiques

La Belle Mère amoureuse (Parodie d’Hippolyte & Aricie – Ensemble Philidor – Opéra Comique, 29/03/2014)

Comme de nos jours, la parodie était au XVIIIème siècle le signe d’un indéniable intérêt des contemporains pour l’oeuvre originale. La parodie musicale avait en outre la vertu de rendre accessible à un plus large public les productions commandées pour l’Académie royale de Musique ou la Cour.

Lire la suite

Concerts, Critiques

Haut en couleurs (Rameau, Castor & Pollux – Richter, Pygmalion, Pichon – Bordeaux, 22/03/2014)

Dans le cadre de l’Année Rameau, les concerts et représentations consacrés aux œuvres du musicien dijonnais fleurissent, et ce foisonnement compense un peu la rareté de leur programmation dans les salles françaises. Après les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour ou encore Platée, c’est une version de concert que l’Ensemble Pygmalion avait conçue,…

Lire la suite

Concerts, Critiques

Fashion victim (Rameau, Platée – Agnew, Beekman, Kermes, Christie, Carsen – Opéra Comique)

C’est à une relecture d’une efficacité endiablée, maîtrisée, un brin cynique, renouant avec la nature satyrique du livret que Robert Carsen s’est attelé. Exit la grenouille des marais et de ses facéties auxquelles nous nous étions habitué, Carsen revient aux sources du livret…

Lire la suite

Concerts, Critiques

Le mariage pour tous !

Pour se marier il faut être deux, et de nous jours il est impensable de ne pas faire un mariage dit d’amour. Il est curieux qu’au XVIIIème siècle l’alliance de l’hymen et de l’amour n’existe que dans l’allégorie et les feux follets mythologiques de la scène.

Lire la suite

Concerts, Critiques

Bien sûr, ce n’est pas la Seine

Dans le cadre de son cycle consacré aux fleuves, la Cité de la Musique offrait l’autre soir un programme consacré à la Seine, vue de France et d’Italie, à travers des œuvres du rare Colin de Blamont, et du plus illustre Vivaldi (mais dont la sérénade La Senna festeggiante ne figure pas au palmarès des morceaux les plus connus du Prêtre Roux…).

Lire la suite

Concerts, Critiques

« L’Itinéraire »

Comme le veut la tradition c’est Ton Koopman qui ouvre à l’orgue l’itinéraire en tant que tel, ce parcours musical autour duquel le festival a grandi au fil des années. Variant les jeux avec bonheur dans le Ballo en sol de Sweelinck il va nous conduire sans heurts jusqu’à la lumineuse Bergamasca en Sol majeur de Frescobaldi

Lire la suite

Concerts, Critiques

L’année Rameau, ce devrait être tous les ans.

1735. Pour beaucoup, ce n’est qu’une date. Pour certains mélomanes, c’est l’année d’Alcina et d’Ariodante. Pour d’autres, c’est l’année de naissance de Johann Christian Bach. Pour quelques-uns, enfin, c’est l’année des Indes galantes. Jean-Philippe Rameau a 52 ans, c’est son deuxième opéra.

Lire la suite

Concerts, Critiques

Lorsque le Baroque et l’Opéra se donnent la main : le Grand Motet resplendit !

Le langage du théâtre musical à été importé à la Chapelle Royale de Louis XIV et Louis XV par les plus grands compositeurs, après les exemples de Michel Delalande. Les Grands Motets sont des pièces d’apparat et de faste. Le programme proposé par Jean-Marc Andrieu permet de goûter les saveurs riches et variées du dernier maître de la tragédie lyrique.

Lire la suite

Concerts, Critiques

De Chambonnières à Rameau

Skip Sempé n’arrivait pas en terrain conquis : il remplaçait Bertrand Cuiller. Grâces lui soient rendues d’avoir accepté et d’avoir proposé un programme riche et varié où se croisent encore les Couperin et Rameau, mais aussi Chambonnières, Forqueray, d’Anglebert et même Luigi Rossi.

Lire la suite

CDs & DVDs, Critiques

Les angles et les courbes

L’art de la prise de son est un art difficile et un peu ingrat : quand elle est réussie, on n’y prête guère attention — à moins qu’elle ne soit franchement exceptionnelle — mais quand elle est ratée, toutes les fautes lui reviennent. C’est que, l’on peut gâcher un disque avec une prise de son peu convaincante…

Lire la suite

CDs & DVDs, Critiques

Tristes apprêts

Enregistrer en concert une œuvre telle que Naïs est un pari bien risqué. La partition est hérissé de difficultés pour toutes les parties — aussi bien pour les solistes que pour l’orchestre et le chœur — et le livret est, disons-le, aussi inintéressant que possible. Non seulement la situation est quelconque et l’issue prévisible — Neptune aime Naïs qui ne sait pas que c’est à Neptune qu’elle a affaire —, mais de plus la façon même dont l’opéra se terminera est connue d’avance…

Lire la suite

CDs & DVDs, Critiques

La surprise et l’amour des violes

Rameau pour deux violes ? L’idée vient d’un Allemand, Ludwig Christian Hesse, dont le père, Ernst Christian (1676–1762) avait étudié avec Marais et Forqueray. Quand les deux gambistes rivaux s’en aperçurent, Hesse père fut renvoyé à Darmstadt. La viole connut une heure de gloire en Prusse dans les années 1760 : le prince Frédéric Guillaume II en jouait, entretint une correspondance avec Forqueray fils, et eut Ludwig Christian Hesse pour professeur.

Lire la suite

CDs & DVDs, Critiques

De l’opéra au clavecin, étonnantes transpositions baroques

Nous avions eu l’occasion de rendre compte, il y a quelques mois, du jeu virtuose de Catherine Zimmer au sein de l’ensemble Salamandre dans une petite église du sud de la Corse. La plupart des pièces jouées étaient reprises d’un enregistrement récemment paru sous le label Encelade…

Lire la suite

CDs & DVDs, Critiques

Des tuyaux sur l’opéra ramiste

UGAB. Eh non, il ne s’agit pas du DVD de l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance mais bien du nom biblique de ce drôle d’instrument, magnifique, tonitruant, haut perché et mal aimé qu’est l’orgue d’église.

Lire la suite
Fermer