Un souffle printanier venu de Germanie…
Six Concerts Avec plusieurs Instruments Dédiées A Son Altesse Royalle Monseigneur Crêtien Louis, Marggraf de Brandenbourg & c. & c. & c., par Son tres-humble & très obeissant Serviteur Jean Sebastian Bach. Maître de Chapelle de S.A S. le prince regnant d’Anhalt-Coethen. … Voici l’incipit de la dédicace écrite en français que Bach adressa en 1721 au margrave du Brandebourg…
Curarum Levamen
Une pochette au graphique minimaliste (un bel homme sur fond rouge, cela ressort très bien), la promesse de sonates écrites pour clavecin exécutée sur un piano moderne japonais… voilà de quoi intriguer le ou la mélomane qui furète dans les bacs à la recherche de disques baroques classiques, s’il n’est pas déjà un inconditionnel du pianiste…
Exposition : Coup de cœur pour… les Menus-Plaisirs
Saviez-vous… que sous l’Ancien régime la Maison du Roi possédait un département entièrement dévolu à l’organisation des fêtes de la Cour, appelé département des Menus Plaisirs »?
MDCLXX
Rome, en 1670, sort d’une longue période pendant laquelle, sous l’impulsion de papes tels qu’Urbain VIII, Innocent X ou Alexandre VII, a émergé un florissant décor baroque. Eglises et basiliques, places monumentales et fontaines, palais et villas, oratoires et colonnes votives, tout n’est plus que mouvements et chantournements, baldaquins torses et encorbellements, frontons festonnés et tympans ornés de mille fioritures.
Gracieuses mais froides comme un printemps anglais…
… voilà l’impression que laissent, au bout de plus de deux heures d’écoute, ces Douze Sonates dites de Manchester redécouvertes relativement récemment dans les collections de la Bibliothèque Centrale de Manchester.
Si lo la flour plus que ne puis dicter…
… la fleur, la femme-fleur, la fleur faite femme : c’est en effet une dialectique bien proustienne que nous présente ce recueil de douze pièces chantant la grâce féminine, tant d’esprit que de chair. Roses et lis ay veu en une flour qui moult flurrist et veut fructifier… ; Passerose de beaute la noble flour, margarite plus blanche que nul cygne…
Que la fête commence…
A la mort de Louis XIV, le royaume de France présente un bien sombre tableau. Des finances asséchées par des années de guerre, une position européenne à l’équilibre fragile, une élite dirigeante complotante et emportée dans un tourbillon d’excès en tous genre, une noblesse provinciale pauvre et grondante, et tout un peuple souffrant de misère, de faim, de frustration, d’ignorance…
Un genre musical propre à l’éducation esthétique des dames…
… Voici le jugement, légèrement condescendant, que posait sur les œuvres de Tomaso Albinoni la plupart de ses contemporains. Il est vrai que, n’ayant ni le talent, ni la flamboyance, ni peut-être le goût du faste, des honneurs et des mondanités que Vivaldi ou Geminiani, celui qui se décrivait lui-même comme un simple dilettante veneto de musico di violino poursuivit une carrière discrète…
Ma, dove sta la stravaganza ?
A la première écoute, deux réflexions viennent à l’esprit : Tiens, un Vivaldi où le soliste n’est pas le violon, mais en général la flûte à bec et C’est curieux, j’avais cru lire Stravaganza sur la pochette ; or, en fait d’extravagances, le rendu semble plutôt timide et adouci.
Un Salon de Musique tout en brocard, dentelles et satin
La France ne déroge décidément point à sa réputation d’inconstance légère, de versatilité surprenante et de revirements anté-chroniques. Marie-Antoinette, toute jeune mariée et dauphine de France, adorée et encensée malgré un comportement d’oiselle frivole…
Venise en héritage
Il me faut passionner les gens pour la musique, tel est le credo d’Albrecht Mayer, qui a pris la direction du nouvel l’orchestre baroque New Seasons Ensemble (sur instruments d’époque), afin de livrer un récital de pièces choisies, écrites spécialement pour le hautbois ou le hautbois d’amour.
Un parfum d’épopée et de chevalerie
En 1727, Vivaldi, rentré à Venise un an auparavant, est à la tête du Teatro Sant’Angelo au poste de directeur d’opéra. Galvanisé par plus d’une décennie pendant laquelle le succès ne lui a presque jamais fault, le compositeur se plonge avec frénésie dans le travail, rêvant de conquérir enfin l’admiration, l’estime – et les salons – du cercle très fermé des grandes familles de la Serenissima.
Toilettage réussi de concertos mille fois interprétés, dévoilement d’œuvres encore méconnues…
Après le décapant Harnoncourt (Teldec), les échevelés Italiens (les deux versions de Biondi ou Il Giardino Armonico), revoici les Quatre Saisons, encooore les Quatre Saisons… ? La violoniste Amandine Beyer, responsable de cette nouvelle relecture, concède elle-même que cette œuvre fut l’une des plus enregistrées de Vivaldi…
Douceur italienne dans les brumes londoniennes
Un choix de six concertos, composés par un Italien installé à Londres dès 1714, interprété par un ensemble britannique, et enregistré… sur des instruments d’époque, voilà qui allume une étincelle gourmande, intéressée et un peu nostalgique dans l’œil du mélomane baroqueux averti !
Tous les visages de l’amour
Patricia Petibon a choisi les airs chez trois compositeurs phares de l’ère classique– Haydn, Mozart et Gluck- esquissant douze personnages dont le fil commun, l’amour, s’exprime en une palette de sentiments et d’émotions, qui appellent un traitement vocal fin et nuancé.
Tous les matins du monde sont sans retour
En octobre 2007, après une première édition depuis longtemps épuisée, Tous les Matins du Monde reparaît en DVD dans les bacs, dans une édition limitée comprenant le film, l’interview du réalisateur, un mini making-of, la bande-annonce et la bande-originale du film. Retour sur un succès inespéré, et un des plus beaux long-métrage jamais consacré à la musique baroque.