Mozart Transfiguré
Après les Messes et les drames, Danaüs prévu et le Vésuve bientôt débordant ses laves vers Herculanum, le Palazetto Bru-Zane, dans son parcours passionnant de redécouverte et partage de la musique Française poursuit les incantations symboliques, cette fois-ci avec un coup d’éclat.
Une interprétation sulfureuse
Le touriste qui vient à Paris pour la première fois s’arrête devant Notre Dame l’instant d’un cliché. Le trader pressé par un rendez-vous à la Tour d’Argent, la mère de famille par des courses au Franprix rive gauche ou l’étudiant avec son casque ultra-moderne ne peuvent pas entendre les cloches sonner.
« Les maîtres de musique »
Après l’édition de l’an passé, nous revoici à Lanvellec pour la fin de cette édition consacrée cette fois-ci consacrée aux maîtres de musique, mais qui ne délaissera pas la « folie » qui nous avait précédemment gagné. On y retrouve cette ambiance si particulière et terriblement difficile à transcrire, la magie des lieux que transcende la musique…
« La Guirlande des Passions »
Sous la direction artistique de Patrick Lhotellier, maître avisé qui veille amoureusement sur le destin de ce beau festival voué au foisonnant répertoire baroque, la musique et les arts du spectacle, danse, théâtre, cirque, marionnettes, seront cet automne au rendez-vous.
En tête de gondole
Pour ce concert de clôture de la 28ème édition du Festival, nous nous retrouvons à l’Eglise Notre-Dame dont la façade en arc de triomphe rénovée au XVIIIème abrite un vaisseau à la remarquable acoustique. Le programme de ce voyage en Italie nous était connu, puisqu’il correspond exactement à celui du disque publié récemment chez Alpha et dont nous avions fait paraître la critique.
Tito Manlio
Faisant montre de cette curiosité qui caractérise le Festival d’Ambronay, Alain Brunet invite pour cette édition le brillant orchestre Concerto de’ Cavalieri de Rome pour une recréation unique, celle du Tito Manlio de 1720, signé de trois noms : Giovanni Giorgi, Gaetano Boni et Antonio Vivaldi…
La dynamique des tubes
Lyon est une ville charmante, une sorte de petite Italie entre deux fleuves, et parmi les grandes attractions de cette métropole se trouve l’imposante masse de l’opéra. Avant elle aurait pu être une belle maison aux allures bourgeoises, tendue de soie et de velours, mais désormais elle ressemble à ces dames des villes qui s’habillent d’extravagances modernes…
12ème édition du festival Itinéraire Baroque en Périgord vert
Nous l’avions déjà écrit l’an passé, le Périgord est un endroit charmant, si charmant que nous ne pouvions pas résister aux charmes de ce nouvel itinéraire. Nomade musical, de chapelle en chapelle, d’autant plus que certains lieux viennent d’être restaurés.
« L’Itinéraire »
Comme le veut la tradition c’est Ton Koopman qui ouvre à l’orgue l’itinéraire en tant que tel, ce parcours musical autour duquel le festival a grandi au fil des années. Variant les jeux avec bonheur dans le Ballo en sol de Sweelinck il va nous conduire sans heurts jusqu’à la lumineuse Bergamasca en Sol majeur de Frescobaldi
« Baroques en Cercles »
Nul besoin d’être biologiste, anthropologue ou Casanova pour s’en être un jour rendu compte : chaleur et lumière favorisent le commerce des âmes et le rapprochement des corps. Ainsi quand sous le soleil de Cercles il est question de « chants amoureux » on se dit que c’est la saison, après tout, et même à quatre siècles de distance.
L’année Rameau, ce devrait être tous les ans.
1735. Pour beaucoup, ce n’est qu’une date. Pour certains mélomanes, c’est l’année d’Alcina et d’Ariodante. Pour d’autres, c’est l’année de naissance de Johann Christian Bach. Pour quelques-uns, enfin, c’est l’année des Indes galantes. Jean-Philippe Rameau a 52 ans, c’est son deuxième opéra.
Il Maestro
Niccolo Porpora a eu une vie complète. Avec ses bons et mauvais moments et toute l’étendue de l’humanité dans ses moindres saltimbanques. De Naples à Venise et de Londres à Vienne, il parcourut l’Europe du succès à la misère et de la gloire à l’oubli.
Absolutely faboulous
Les martinets ont installé définitivement l’été dans les verts coteaux de Lorraine. Leurs silhouettes stridentes mouchetaient l’azur absolu de célères imprécations. Au cœur des vallées où le vent joue à ébouriffer les blés en herbe, entre les rus secrets et les plaines ensoleillées, les clochers tels des guets anciens, dressent leur prière de pierre aux empyrées séculaires.
Une Furie d’un royal épanouissement
Curieuse destinée que celle de Rossini, qui nacquit dans un XVIIIème siècle finissant où le baroque musical jetait ses derniers feux, désuets aux yeux de la plupart des contemporains. Il fut pourtant l’un des rares compositeurs du XIXème siècle (avec Berlioz, qui arrangea l’Orfée et Eurydice de Glück) à tenter de faire revivre la tradition baroque, à travers ses opéras seria (en particulier son Tancrède, et son Sémiramis).
« Echos de Cracovie »
Voici que s’est déroulée du 25 au 31 mars dernier en ce début de printemps encore enneigé et frileux la dixième édition de Misteria Paschalia, prestigieux festival voué à la musique baroque. Depuis sa création, l’orientation du festival s’est donné un double objectif : offrir au public des œuvres connues de l’histoire de la musique…
Aspiration mystique et promesse d’éternelle félicité
En ce Vendredi Saint, le programme du concert avait été confié à Marc Minkowski à la tête de ses Musiciens du Louvre-Grenoble et d’une équipe de chanteurs familiers de ce répertoire (Ditte Andersen et Ana Quintans, sopranos I, Marianne Crébassa et Pauline Sabatier, sopranos II, Carlos Mena et Owen Willetts, altos, Colin Balzer et Jan Petryka, ténors, Charles Dekeyser et Luca Tittoto, basses).
Chant ardent
Le concert du Jeudi Saint a eu lieu dans la salle de la Philharmonie Karol Szymanowski. Christophe Rousset, à la tête des Talens Lyriques, a donné un concert dédié à la Vierge Marie d’une grande intensité musicale. Autour du thème de la Mater Dolorosa, la Mère Douloureuse de Jésus, il a réuni dans un même programme plusieurs compositeurs italiens…
Sense and sensibility
Misteria Paschalia aime les contrastes et la diversité des registres. Ainsi, le concert du lendemain proposait dans la salle de la Philharmonie l’Orfeo de Monteverdi, l’opéra le plus emblématique du répertoire lyrique. La formation La Venexiana, qui a emprunté son nom à une comédie anonyme du XVIème siècle La Fille de Venise, fondée en 1998 par Claudio Cavina…
Et pourtant elle tourne
Les festivaliers ont retrouvé le lendemain soir, mardi 26 mars, dans la belle église Sainte-Catherine, Jordi Savall, La Capella Reial de Catalunya et Hespérion XXI, fidèles artistes participants à Misteria Paschalia pour un programme inédit et passionnant, un portrait musical consacré à Copernic (1473-1543)…