Rameau courtise et Dardanus iphise (Ensemble Pygmalion, Pichon – Phi)
A 56 ans, après avoir mûri longuement son versant de compositeur de tragédie lyrique (il a attendu ses cinquante ans pour composer Hyppolyte et Aricie en 1733), sait mettre en œuvre ses préceptes sur l’harmonie, mettant en valeur ses solistes dans des dialogues emprunts de tensions dramatiques auxquels viennent faire écho des chœurs puissants et quelques emballements orchestraux trop brefs, encore rehaussés de roulements de tambours promptes à faire vaciller les cœurs les plus accrochés.
"Qu’a laissé le savant Charpentier pour assurer sa mémoire ?"
Qu’a laissé le savant Charpentier pour assurer sa mémoire ? Medée, Saul et Jonathas. Il aurait mieux valu qu’il n’eût rien laissé. Le sévère jugement porté par Le Cerf de La Viéville (Comparaison de la musique italienne et de la musique française, 1704, Deuxième partie) sur la production dramatique de Charpentier reste-t-il d’actualité ?
« Allons, allons, accourez tous ! » (Lully, Atys, La Simphonie du Marais, Hugo Reyne)
Atys. La tragédie en musique que, sans doute, les mélomanes connaissent le mieux. Peut-être la première qu’ils ont vraiment connue et appris à connaître, malgré le premier Alceste de Malgoire (1975), malgré Les Boréades de Gardiner (1983), deux productions qui ont contribué à faire connaître la première mouture de l’opéra français…
L’Art du ballet
Jusqu’ici, le ballet de cour a peu intéressé les musiciens, à l’exception, notable, d’Hugo Reyne : il a en effet déjà donné un remarquable Ballet de Flore dès le volume II de sa collection « Lully ou le musicien du Soleil », puis, dans le volume consacré aux musiques du mariage de Louis XIV, l’intégralité des deux ballets accompagnant les opéras de Cavalli représentés en France…