Animal savant (Bach, Corette, Geminiani, Transfigurations, Les esprits animaux – Ambronay)
Il y avait eu un Telemann de bon aloi (Ambronay éditions). Convaincant mais un peu sec. Et voici les Esprits Animaux qui nous reviennent pour des transfigurations. Pour commencer, il faut bien avouer que le titre de ce programme qui ouvre la voie à un pot pourri allant « de la passacaille à la fugue, de la sonate aux chansons à boire, de la partition à l’improvisation » semble un prétexte à une plongée personnelle dans l’univers baroque…
Au clair de la Lune
Superbe métal lunaire, bleuté et fier, vigoureux et ferme, aux reflets changeants mais impérieux. Voici un grand enregistrement de Christophe Rousset, parfois un peu trop altier voire raide, décidé, très articulé. Le choix du Ruckers 1628 du Château de Versailles, ravalé au XVIIIème siècle par Blanchet, est plus que judicieux,…
Anagramme de Bach
Saviez-vous que Jean-Sébastien Bach, compositeur à la cour de Sa Majesté le Roi de Pologne et Prince-Electeur de Saxe, maître de chapelle de Son Altesse le Prince d’Anhalt-Cöthen et cantor de l’école de Saint Thomas de Leipzig est l’anagramme de …
« Les maîtres de musique »
Après l’édition de l’an passé, nous revoici à Lanvellec pour la fin de cette édition consacrée cette fois-ci consacrée aux maîtres de musique, mais qui ne délaissera pas la « folie » qui nous avait précédemment gagné. On y retrouve cette ambiance si particulière et terriblement difficile à transcrire, la magie des lieux que transcende la musique…
« L’Itinéraire »
Comme le veut la tradition c’est Ton Koopman qui ouvre à l’orgue l’itinéraire en tant que tel, ce parcours musical autour duquel le festival a grandi au fil des années. Variant les jeux avec bonheur dans le Ballo en sol de Sweelinck il va nous conduire sans heurts jusqu’à la lumineuse Bergamasca en Sol majeur de Frescobaldi
Ceci n’est pas une cantate (bis)
Malgré tout le bien que nous pensons de cette réalisation, qui adopte une vision lumineuse et sereine, doublée d’une clarté des lignes de Pulcinella qui n’est pas sans rappeler les enregistrements de Christophe Coin, nous devons hélas être cohérents avec nos convictions, que certains trouveront extrêmes…
J.S Bach ou le raffinement
C’est avant tout la sublime musique de J.S. Bach qui est mise en valeur dans ce disque, enregistré en 1991. On ressent très bien à quel point Bach se met au service de son texte en illustrant au mieux et de façon variée des mots qui sont chacun porteurs de sens. Ainsi, le dernier air de la cantate BWV 82 se caractérise par un balancement très dansant et qui sert à merveille le texte explicite…
Le changement dans la continuité
Jamais deux sans trois. Après un enregistrement un peu vert chez Virgin (1989) et la magnifique version de référence de 1996 (Harmonia Mundi), Philippe Herreweghe récidive avec cette nouvelle parution lumineuse, fervente et contemplative. Rondeur des courbes, hédonisme sonore permanent, prise de son superlative, malgré les nombreux attraits de cet opus, force est d’avouer que le meilleur rival d’Herreweghe n’est autre que lui-même…
Rêveur et mystérieux
Etrangement, cette critique était déjà terminée aux trois-quarts depuis février dernier, date de parution de cet opus remarquable. Puis, des évènements tragiques personnels sont venus en bouleverser quelque peu la parution, qui fut mise de côté, tout simplement.
Missa 1733 : le making-off de la Messe en Si
C’est à une Messe en Si véritablement surprenante que nous avons à faire ici. Cette Messe clôt une trilogie consacrée aux Messes Brèves de Bach. Les deux premiers enregistrements toujours chez Alpha ayant suscité en nous une grande ferveur et une belle admiration pour cet ensemble si jeune, c’est avec d’autant plus d’excitation que nous attendions ce dernier opus.
« L’amour le plus parfait n’est pas le mariage. » Pierre Corneille, La galerie du palais
Le mariage est une célébration religieuse, cela est entendu. Mais les réjouissances ne se font pas qu’à l’église, et le présent programme mêle des œuvres destinées à l’office — la cantate de Böhm et celle de Johann Sebastian Bach — à d’autres qui évoquent davantage les festivités familiales qui le suivait.
Le Maître de Musique
Ceux qui ont regardé consciencieusement un générique de la série Kaamelott le savent déjà : le talent d’Alexandre Astier ne se limite pas à jouer la comédie. En plus d’être l’auteur de la série, il est également, entre autres, le compositeur de sa musique, tout comme de celle de son film David et Madame Hansen.
Ceci n’est pas une cantate
Rarement un enregistrement aura été aussi irritant. Irritant, parce qu’il recèle de très belles pages, et que ce florilège de sinfonias ou d’airs extraits de l’œuvre religieuse de Bach s’avère relativement agréable à l’écoute, avec un orchestre coloré et vif, doté de cordes nerveuses, accompagnant avec grâce la prestation superlative de Nathalie Stuztmann, au timbre velouté, plein, cuivré, d’une souplesse combinée à un sens théâtral affirmé.
Happy birthday to you, Mr President !
25 ans déjà que la Simphonie du Marais écume avec élégance et sensibilité un répertoire extraordinairement varié mais où figure en bonne place la musique française et en particulier le répertoire lullyste. Pour ouvrir le bal de ces trois concerts très différents de la Simphonie qui revient dans le Marais parisien, Hugo Reyne a choisi des pièces en trio, expliquant de sa voix agréable et confidentielle, comme s’il se parlait à lui-même autant qu’au public privilégié assis à peine quelques mètres de lui, qu’il a souhaité d’abord renoué avec son rôle de flûtiste et de chambriste…
Entretien avec Sigiswald Kuijken, violoniste, directeur musical de La Petite Bande, & Sara Kuijken, violoniste
Entretien avec Sigiswald Kuijken, violoniste, directeur musical de La Petite Bande, et de Sara Kuijken, violoniste. Muse Baroque : vous avez choisi de jouer ce soir les quatre Ouvertures de Bach. Pour être un petit peu provocateur, ne s’agit-il pas avec cette succession de danses à la française d’une des œuvres les plus curiales et les plus convenues du compositeur ?
Entretien avec Violaine Cochard, claveciniste
Entretien avec Violaine Cochard, claveciniste, chef de chant et membre fondateur de l’ensemble Amarillis. Le Café de la Musique, ses banquettes élimées, son atmosphère un peu jazzy. Violaine Cochard arrive, souriante et naturelle, l’oreille collée à son téléphone pour vérifier encore quelques détails sur la facture du clavecin avec Laurent Soumagnac – pour ne pas dire de bêtises – avoue t-elle malicieusement. Nous espérons ne pas en avoir trop dites, lors de cette conversation amicale et détendue que nous avons le plaisir de vous faire partager…
Le chant des sirènes (« Bach dramas » – L. Garcia Alarcon – Ambronay ed.)
Lorsque le pas effréné des touristes curieux se pressent dans la Thomaskirche de Leipzig, ils doutent parfois que ce lieu presque kitsch par ses colonnes palmées et rougeâtres fut le siège des plus solennelles cantates du Cantor marmoréen. Et si l’on y fait attention, sous les pieds du visiteur repose sa figure, restes enfouis sous la chape de bronze aux initiales devenues syllabe sacrée d’un démiurge terrible.
Les caprices d’un fleuve
Janvier 2012. Il y a des enregistrements qui fascinent. Dont l’univers happe l’auditeur, annihile sa conscience, le happe irrésistiblement, le ballotte au gré de l’écume des notes. Ces Variations comptent parmi ceux-là. On ne les attendaient pas. Ou plutôt pas comme ça, pas si fortes, pas si intenses.
Shaked but not stirred !
Les Concertos pour clavecin de Bach datent de l’époque de Leipzig, alors que Bach dirigeait le Collegium Musicum de 1729 à 1739 dans la salle ou les jardins du Café Zimmermann. Cependant, l’écriture de certains d’entre eux remonte probablement à de plus vertes années dans les cours de Köthen et Weimar…
Un souffle printanier venu de Germanie…
Six Concerts Avec plusieurs Instruments Dédiées A Son Altesse Royalle Monseigneur Crêtien Louis, Marggraf de Brandenbourg & c. & c. & c., par Son tres-humble & très obeissant Serviteur Jean Sebastian Bach. Maître de Chapelle de S.A S. le prince regnant d’Anhalt-Coethen. … Voici l’incipit de la dédicace écrite en français que Bach adressa en 1721 au margrave du Brandebourg…