« My days of happiness are few: Chill’d by misfortune’s wintry blast » (Lord Byron)
On l’aura trop peu entendue. A 35 ans, la soprano belge Jodie Devos nous a quitté, suite à une maladie foudroyante diagnostiquée en octobre dernier. Elle était prévue au Théâtre des Champs-Elysées pour cette Olimpiade vivaldienne dirigée par Spinosi où son entrain, sa fougue, sa souplesse vocale nous auraient ravis. Elle qui coloraturait si bien chez Offenbach ou chez Mozart (ah, son air de la Reine de la nuit « Der Hölle Rache » (Erato)), qui s’essaya chez un Rameau bouillonnant (Zoroastre avec Kossenko, chez Alpha), elle dont la souplesse virtuose, le sens des nuances, la jubilation et la force auraient pu nous emmener dans bien des cimes et des voyages est partie pour l’ultime périple, celui de la scène infernale, ne nous laissant que les ombres et les pleurs. Hélas, contrairement à nos tragédies lyriques, personne ne pourra l’y secourir, et nous nous associons à sa famille, ses amis, ses collègues, et tous ses admirateurs pour exprimer notre peine infinie.
VLN
Étiquettes : Devos Jodie, nécrologie, opéra Dernière modification: 17 juin 2024