« La Raison vous dit : Trois c’est trois et la Foi déclare que : Trois c’est un » (Flaubert)
Mars 2009. Bruno Cocset possède l’archet agile, assuré, infiniment conteur. Après des sonates de Barrière, Geminiani ou Vivaldi, après les 6 Suites pour violoncelle tous parus chez Alpha, revoilà l’artiste pour un enregistrement programmatique très personnel, cheminement intellectuel que Bruno Cocset décrit avec naturel et candeur dans le livret, autour de la Guerre de Trois.
Cheers !
Janvier 2009. Pour son CD catalogue 2009, Alpha a choisi cet enregistrement très typé des Witches qui en surprendra plus d’un. En effet, dès les premières mesures, l’on comprend clairement pourquoi Nobody’s Jig relève de la collection les Chants de la Terre (jaquette blanche) et non de Ut Pictura Musica (jaquette noire).
"Une œuvre dont la facilité ou la légèreté apparentes nous peuvent émerveiller comme nous émerveille la grâce" (Frédérick Haas)
Frédérick Haas aime le clavecin, et aime Couperin. Comme Gustav Leonhardt aime Bach. Comme il peut se faire des rencontres miraculeuses entre un instrument, un compositeur et un musicien. Car on peut presque parler de miracle en écoutant sans peine ces plus de deux heures de musique pour clavecin, instrument trop souvent jugé aride, sec, inexpressif et d’écoute douloureuse.
"Redouble les flammes et les feux, pour ce jour mémorable" (Acte I, scène 1)
CD événement, en luxueux digipack sous fourreau, et dont la gloire est troublée par la parution quasi simultanée du DVD choc du Cadmus & Hermione de Vincent Dumestre et Benjamin Lazar chez Alpha. L’Orfeo de Caccini s’inscrit dans le bouillonnant contexte de la naissance de l’opéra, dans cette trouble période de l’avant-Orfeo de Monteverdi, insuffisamment explorée.
Aimantes religieuses
En 1349, alors que la Peste Noire s’abat sur l’Europe répandant ses linceuls et sa pourriture, il est décidé à Tournai qu’une messe cum nota (chantée) sera interprétée quotidiennement. Ainsi, un clerc et cinq chantres se rassemblaient, au matin, dans la partie sud du transept…
« Tandis que des soldats, de moments en moments, Vont arracher pour lui les applaudissements »(Racine, Britannicus, IV, 4)
Le marketing a parfois du bon. Car qui s’intéresserait réellement à un disque intitulé Regna Triumphalem à 12 voix et Missa super Dominis Regnavit à 16 voix ? Pourtant, il s’agit bien-là des deux compositions principales sur lesquelles se fonde cette reconstitution fastueuse du Couronnement de l’Archiduc Mathias, frère de Rodolphe II, en 1612.
L’Alchimie élisabétaine
Recueil manuscrit pour brocken consort, la formation musicale sans doute la plus répandue et populaire dans l’Angleterre élisabéthaine, les pages du Walsingham consort book présentent exceptionnellement les différentes parties instrumentales des morceaux…
Danse avec les fous
Peu de témoignages de musique instrumentale médiévale d’avant l’apparition de la polyphonie nous sont parvenus. En outre, le système de notation de l’époque, qui ne mentionne souvent que les hauteurs de sons mais non leur durée, laisse une très grande marge d’interprétation.
Miam, on en reprendrait bien un cornet
Bon, les notes de programme sont peu flatteuses pour Monteverdi : Avec de tels musiciens Marini et Castello, Monteverdi pouvait être assuré d’avoir à sa disposition les meilleurs spécialistes du genre, ce qui explique peut-être pourquoi il a si peu composé pour les instruments.
Le second visage de Domenico Scarlatti
Qui l’eut cru ? L’on connaissait Domenico Scarlatti, le virtuose du clavier, célèbre pour son écriture audacieuse et novatrice, précurseur du style galant dans ses cantates. On le comparait souvent à son père Alessandro, grand maître de l’oratorio dans une querelle filiale des Anciens et des Modernes.
Une élégance virtuose
Ah, quel séducteur que ce Fabio Biondi, malgré une photo de jeunesse peu réussie dans le livret ! D’accord, le violon sonne un peu maigrelet dans les aigus, mais la douceur du phrasé, la facilité dans les ornements, le caractère spontané et volontaire du jeu du violoniste forcent toujours l’admiration.