Sondern Barrabam ! (Bach, Passion selon Saint Jean, Herreweghe – TCE, 03/04/2015)
Nul doute que Philippe Herreweghe connaît sa Saint Jean sur le bout des ongles… Ce soir, au Théâtre des Champs Elysées, le chef a livré une vision personnelle, finement ciselée, touchante et fervente, narrative et puissante de cette grande fresque. Force est d’avouer que Philippe Herreweghe a réussi une interprétation marquante. Marquante par son lyrisme intense et sa cohérence : voilà une Passion qui baigne dans un climat de déploration sans s’y complaire.
Acte de foi ? (Bach, Oratorio de Noël, Les Talens Lyriques – TCE, 20/12/2014)
Les fêtes de fin d’année sont l’occasion chaque année de mettre Bach à l’honneur, qu’il s’agisse de la famille Bach, des Passions ou de son Oratorio de Noël qui fait l’objet de cet article.
Der Geist königlich im Glanze sein (Bach, Köthener Trauermusik, Ensemble Pygmalion – Harmonia Mundi)
Dès les premières notes du chœur d’ouverture, empruntées à la Reine de Pologne qui n’y pouvait plus trop voir d’inconvénients, la musique de Bach nous happe, nous caresse, les instrumentistes de l’Ensemble Pygmalion nous saisissent : et peu importe après tout!
Festival international de musique ancienne de Lanvellec et du Trégor (week-end du 17/10/2014)
En conclusion d’un week-end plus que réussi on se doit de constater que, à l’exception de quelques déceptions ou surprises mineures et qui sont le lot de n’importe quel concert du simple fait de la diversité des goûts qui peuplent la Terre, tout les concerts auxquels nous avons assistés furent un enchantement tant par les artistes, le répertoire ou encore le cadre, choisi sur mesure de chacun des programmes. Tout ceci ne peut qu’être porté au crédit du Festival de Lanvellec qui prouve une fois de plus la qualité de sa programmation.
Mal infusée (Bach, Passion selon Saint Jean – Suzuki – Pleyel, 19/04/2014)
La semaine sainte est l’occasion de renouer avec le sacré, avec la quintessence du spirituel notamment musical. Quasiment par tradition, la Salle Pleyel nous présente un programme avec les Passions de Bach et la participation des grands noms de la scène baroque.
Le changement dans la continuité
Jamais deux sans trois. Après un enregistrement un peu vert chez Virgin (1989) et la magnifique version de référence de 1996 (Harmonia Mundi), Philippe Herreweghe récidive avec cette nouvelle parution lumineuse, fervente et contemplative. Rondeur des courbes, hédonisme sonore permanent, prise de son superlative, malgré les nombreux attraits de cet opus, force est d’avouer que le meilleur rival d’Herreweghe n’est autre que lui-même…
"The pow’r of harmony too well they know" (John Dryden, An Ode on the Death of Mr. Purcell)
Il y a de la joie et de la frustration dans le métier de critique. De la joie, quand on a le privilège de faire partager ses découvertes, de transcrire les émotions par des mots, de puiser dans ses connaissances pour justifier et défendre ses choix, à la manière d’un avocat.
Sei getreu !
Ce voyage, c’est celui d’un quatuor de solistes d’exception. Françoise Lasserre a choisi comme fil directeur de ce programme le motif de la chaconne, le fameux tétracorde descendant reposant sur quelques notes d’un thème répété, avec parfois une utilisation envoûtante en basse obstinée.
La luxuriance du chœur
Grand oublié de l’histoire, Pierre Robert fut pourtant avec Henry du Mont celui qui porta durant la période la plus prospère du Règne de Louis XIV, le genre du grand motet à son accomplissement. Tout deux devinrent par semestre Sous-maîtres de la Chapelle Royale en 1663 et quittèrent leurs fonctions en raison de leurs réticences aux demandes d’évolution du Roi, en 1682 lors de l’installation officielle de la cour à Versailles.