Hominem te esse memento (Trionfo Romano, Corelli, Melani, de Negri, Exit & Hemiola, Resche-Caserta – Château de Versailles Spectacles)
« Rome a été sa nourriture et sa paralysie.” (J. Le Goff, La civilisation de l’Occident médiéval) Trionfo Romano Fête...
Folies partagées (Les Passions, Jean-Marc Andrieu – Ligia)
FolieS ! Les Passions. Arcangelo Corelli (1653-1713) / Francesco Geminiani (1687-1762) : Follia pour flûte à bec et cordes ;...
Vivaldi & Corelli : goûts réunis en coffret (Gli Incogniti, Amandine Beyer, Zig-Zag Territoires)
Les trois séries de concertos publiées respectivement en 2008 (les Quatre Saisons), 2012 (Nuova Stagioneen 2013 (Concerti Grossi) sont regroupées ici en un coffret de 4 CD, sous la thématique de Vivaldi et Corelli. Rien de plus réjouissant que de pouvoir écouter, concentrées, ces magnifiques musiques avec l’une des interprétations qui existent en enregistrement.
Époustouflant violon (Corelli et al., Sonates pour violons, Pramsohler – Audax Records)
Pramsohler, pour interpréter ces œuvres, s’appuie sur une solide technique violonistique, un doigté précis, des coups d’archet nets et francs, une quête incessante des effets. L’écoute de ce CD apporte une richesse stylistique et une mine d’informations, notamment celle de la diversité des mouvements permettant ainsi une identification aisée de ceux-ci.
Triomphe de l’art : Julia Lezhneva, Il Pomo d’Oro (Théâtre des Champs Elysées, Paris, 15 /11/2014)
Il y avait longtemps que je n’avais pas entendu une telle pureté dans le son d’un violon me suis-je dit alors que s’élevaient les premières notes du Concerto pour violon en si bémol majeur de Telemann. Dirigé par Dmitry Sinkovsky, également premier violon, l’attaque du concerto était précise et nette et la technique parfaitement maitrisée.
Célébrations ! Festival d’Ambronay (week-end du 27/09/2014)
Le troisième et avant-dernier week-end du Festival d’Ambronay fit honneur au thème choisi comme fil de conduite pour la programmation 2014 : Célébrations. Célébration inhérente aux œuvres religieuses comme l’est le Dixit Dominus de Haendel, interprété avec fougue et liesse par les Ghislieri Choir & Consort. Célébration aussi de la jeunesse, avec l’Aura Rilucente, jeune ensemble en résidence au Centre culturel de rencontre.
Sonates et Follia
Après des concertos pour flûtes de Vivaldi (Musiques à La Chabotterie, 2013) au sujet desquels nous avions dit tout le bien que nous pensions d’Hugo Reyne en tant que soliste, voici les célèbres Sonates et Follia opus V de Corelli, transposées pour la flûte à bec, conformément aux pratiques du temps.
De là l’arc embrasse les airs d’un cercle imparfait…
Après un premier enregistrement remarqué consacré à la Cour des Habsbourg, Stravaganza à contresens de son nom se tourne non vers le stylus phantasticus mais vers la plénitude corellienne. Un Capriccio d’une raideur nerveuse, avec ses traits violinistiques qui déchirent le silence, impulsant des accents para-vivaldiens qui s’épanouissent en arabesque.
Il Maestro
Niccolo Porpora a eu une vie complète. Avec ses bons et mauvais moments et toute l’étendue de l’humanité dans ses moindres saltimbanques. De Naples à Venise et de Londres à Vienne, il parcourut l’Europe du succès à la misère et de la gloire à l’oubli.
Absolutely faboulous
Les martinets ont installé définitivement l’été dans les verts coteaux de Lorraine. Leurs silhouettes stridentes mouchetaient l’azur absolu de célères imprécations. Au cœur des vallées où le vent joue à ébouriffer les blés en herbe, entre les rus secrets et les plaines ensoleillées, les clochers tels des guets anciens, dressent leur prière de pierre aux empyrées séculaires.
MDCLXX
Rome, en 1670, sort d’une longue période pendant laquelle, sous l’impulsion de papes tels qu’Urbain VIII, Innocent X ou Alexandre VII, a émergé un florissant décor baroque. Eglises et basiliques, places monumentales et fontaines, palais et villas, oratoires et colonnes votives, tout n’est plus que mouvements et chantournements, baldaquins torses et encorbellements, frontons festonnés et tympans ornés de mille fioritures.
L’avarice fait de bien beaux tableaux
Il avait deux passions dominantes, l’avarice et les tableaux, mais seulement ceux qu’il pouvait obtenir sans payer. Sa garde robe était défraîchie, il allait toujours à pied, et donnait les prétextes les plus étranges pour expliquer à ses amis pourquoi il n’avait pas ce jour-là pris de voiture. Tel est le portrait peu laudatif que dresse Haendel de Corelli.
« On se demande même si on s’en lassera jamais »
Ce sont là les mots de Roger North dans ses Notes of Comparison between the elder and Later Musick and Somewhat historicall of Both (Notes de comparaison entre la musique ancienne et moderne avec un peu d’histoire des deux) publiées dans la seconde moitié du Siècle des Lumières.