« As with rosy steps the morn, Advancing, drives the shades of night (…) »
Theodora est l’un des oratorios tardifs de Haendel. Créé en 1750, il ne connut qu’un succès d’estime auprès du public londonien, avec 3 représentations. Pourtant, de même qu’avec l’ultime Jephta, cette œuvre, à la fois directe et tendre, compte parmi les plus belles du compositeur, visiblement inspiré par cette trame pourtant d’une désarmante simplicité dû à un Révérend Morell à la plume un brin indigeste.
« Mon beauf, ma sœur et moi »
Qui n’a pas eu dans sa vie des différends de famille. Et quand la « belle famille » s’en mêle ça devient délicat. Le Théâtre des Champs Elysées qui ce soir accueillit bien du monde malgré la confidentialité du programme, il est probable que l’histoire de Radamisthe et Zenobie a du interpeller certains.
« Remember me, but don’t remember my fate »
Danielle de Niese, la soprano qui danse, ce fut pour beaucoup la Cléopâtre de Glyndebourne, mélange détonnant de sensualité, d’innocence et de rouerie. Dans la même veine, la femme fatale récidiva dans un Couronnement de Poppée sous la baguette d’Emmanuelle Haïm (Decca).
A pleins tubes
Vous cherchez la version de référence de ces deux œuvres archi-connues ? Inutile de porter vos oreilles plus loin, car depuis 20 ans, personne n’a réussi à égaler le naturel de cette interprétation. On a vu des Gloria plus endiablés, des Stabat plus starlette, des voix plus puissantes, des orchestres plus rythmés.
Pas de marée sur la Tamise
Les instrumentistes sont remarquables de justesse, cuivres y compris. Les tempi fluides et bien choisis. Mais que manque t-il donc à ces deux enregistrements pour véritablement emporter l’adhésion ? De la spontanéité, de la rugosité, quelques couacs de la part des cornistes (pas autant que chez Harnoncourt, Malgoire ou Niquet mais un peu quand même), plus de mouvement ?