La cérémonie
Dans les pérégrinations d’un journaliste, il est des concerts particuliers. Le programme annonçait de belles heures, la renommée clamait de sa trompette altière la grandeur d’un interprète. Et l’illusion ajoutait un brin d’excitation, une puissance dans la fantaisie, une touche d’émotion dans le fantasme.
Il Ritorno di Rinaldo
Quel bonheur de retrouver le soleil ! Après les frimas de l’hiver cérémonieux et sévère, voici arrivé l’astre de feu venu de la Méditerranée. Eh oui, n’en déplaise aux couleurs du bronze de la statue du Cantor, les Italiens rendent un vibrant témoignage de l’art de Bach.
Summertime
Nous autres baroqueux connaissons bien les enregistrements quasiment intégraux de Bach par Christophe Rousset. C’est tout naturellement que l’annonce de deux partitas sous ses doigts allait nous ravir. Tout d’abord, Christophe Rousset entama dès le départ un dialogue avec son public, s’adressant directement à nous…
Le mariage pour tous !
Pour se marier il faut être deux, et de nous jours il est impensable de ne pas faire un mariage dit d’amour. Il est curieux qu’au XVIIIème siècle l’alliance de l’hymen et de l’amour n’existe que dans l’allégorie et les feux follets mythologiques de la scène.
Un oratorio politique
Nous l’attendions depuis un moment, ce Carlo, donné en concert en décembre 2009 en Norvège, mais surtout dès 2003 dans le cadre du Festival Scarlatti de Palerme avec Europa Galante cette fois-ci et ce malgré des difficultés financières. Nous l’attendions depuis un moment et encore plus depuis que Fabio Biondi avait mentionné cette parution dans un entretien qu’il nous avait accordé.
Musiques pour la reine Caroline
Quand la mort intervient entre deux êtres que la passion unit il ne reste que sublimer la douleur. La vie de Händel est ponctuée de moments uniques qui la rendent passionnante. Né en 1685, année faste pour la musique avec la naissance simultanée de Johann Sebastian Bach et de Domenico Scarlatti, il accède très jeune à l’opéra de Hambourg…
La puissance du génie
Lorsque l’on parle de symbolisme ou de secret, notre société contemporaine se complait à tous les raccourcis. Notre époque diffère du passé par le peu de temps qu’elle accorde à la contemplation et à la formation de symboles. L’intérêt pour les sociétés à secrets, qui ont cultivé ou préservé les symboles, est souvent malsain.
Mozart Transfiguré
Après les Messes et les drames, Danaüs prévu et le Vésuve bientôt débordant ses laves vers Herculanum, le Palazetto Bru-Zane, dans son parcours passionnant de redécouverte et partage de la musique Française poursuit les incantations symboliques, cette fois-ci avec un coup d’éclat.
Une interprétation sulfureuse
Le touriste qui vient à Paris pour la première fois s’arrête devant Notre Dame l’instant d’un cliché. Le trader pressé par un rendez-vous à la Tour d’Argent, la mère de famille par des courses au Franprix rive gauche ou l’étudiant avec son casque ultra-moderne ne peuvent pas entendre les cloches sonner.
Haendel – Poro – Europa Galante, Biondi – Opus 111
Georg-Frederic HAENDEL (1685-1759) Poro, Rè dell’Indie Dramma per musica HWV 28, en trois actes, livret adapté par Antonio Salvi de...
Tito Manlio
Faisant montre de cette curiosité qui caractérise le Festival d’Ambronay, Alain Brunet invite pour cette édition le brillant orchestre Concerto de’ Cavalieri de Rome pour une recréation unique, celle du Tito Manlio de 1720, signé de trois noms : Giovanni Giorgi, Gaetano Boni et Antonio Vivaldi…
Des géants aux croches d’argile
La gigantomachie légendaire est toujours liée au destin humain. L’expression même du combat se retrouve de Milton à Tolkien et de la Bible aux unes des quotidiens. Ecraser avec héroïsme des obstacles immenses. Dans notre monde contemporain, la gigantomachie est devenue une sorte de lutte d’insectes, la dernière étant une sorte de carnage plus qu’un combat héroïque.
La dynamique des tubes
Lyon est une ville charmante, une sorte de petite Italie entre deux fleuves, et parmi les grandes attractions de cette métropole se trouve l’imposante masse de l’opéra. Avant elle aurait pu être une belle maison aux allures bourgeoises, tendue de soie et de velours, mais désormais elle ressemble à ces dames des villes qui s’habillent d’extravagances modernes…
De Profundis
L’Histoire bégaie très souvent, notamment en matière musicale. Le nom de Johann Josef Fux est à peine un souvenir dans l’esprit des mélomanes et une rare référence des musicologues. Son nom parfois évoque la vielle école académique qui domina Vienne entre la fin du règne de Léopold Ier et le règne de Charles VI.
Il Maestro
Niccolo Porpora a eu une vie complète. Avec ses bons et mauvais moments et toute l’étendue de l’humanité dans ses moindres saltimbanques. De Naples à Venise et de Londres à Vienne, il parcourut l’Europe du succès à la misère et de la gloire à l’oubli.
Absolutely faboulous
Les martinets ont installé définitivement l’été dans les verts coteaux de Lorraine. Leurs silhouettes stridentes mouchetaient l’azur absolu de célères imprécations. Au cœur des vallées où le vent joue à ébouriffer les blés en herbe, entre les rus secrets et les plaines ensoleillées, les clochers tels des guets anciens, dressent leur prière de pierre aux empyrées séculaires.
L’éternel féminin (Provenzale, Stellidaura vendicante, Alessandro De Marchi – DHM)
La féminité fascine. Depuis les plus lointaines expressions de l’art, la féminité a toujours été au cœur de la civilisation. Pacha Mama, Vénus-Astarté, Coatlicue, Marie, Sarah et Shérahazade, les rêves de l’art ont toujours eu au centre l’inspiration féminine.