« J’ai pêché chaque jour et je ne me suis pas repenti, maintenant la peur de la mort me tourmente, car dans les enfers on ne peut plus arriver à la rédemption » – Troisième nocturne, septième répons
Comme c’est le cas de la plupart des grandes étapes ponctuant la vie de tous souverains, les obsèques d’un roi recouvraient au XVIIIème siècle une ampleur nationale. Le prince électeur de Saxe et roi de Pologne Auguste II mourut le 1er février 1733 ; Jan Dismas Zelenka était alors en charge du poste de maître de chapelle et de la direction de la musique des messes pour la cour catholique de Dresde.
Entretien avec Váklav Luks, claveciniste, directeur du Collegium 1704
Entretien avec Váklav Luks, claveciniste, corniste & directeur musical du Collegium 1704, à propos de l’oeuvre de Zelenka et du Messie de Haendel. L’interview n’est prévue que dans quarante-cinq minutes, un court entretien d’une demi-heure environ. Dans le hall de l’hôtel, nous croisons soudain quelqu’un. Visage souriant, petit air d’adolescent espiègle, voici Váklav Luks. Nos bagages encore à la main, nous voici lancés dans une conversation à bâtons rompus, amicale et passionné, assis sur la fraîche terrasse, jusqu’à ce que l’attaché de presse finisse par nous séparer au bout d’une bonne heure, pour nous rappeler nos emplois du temps respectifs…
Dynamique et débordant d’énergie
Originaire de Bohème, Jan Dismas Zelenka arriva à la cour de Dresde au début du XVIIIe siècle pour servir le roi de Pologne Auguste II. Il fut accueilli comme joueur de violone puis devint directeur de la célèbre Hofkapelle en 1729. Essentiellement sacrées, ses œuvres furent plus ou moins florissantes, selon que le compositeur polonais fut souffrant ou non. Il connut en effet de longues périodes de maladie qui influèrent sur son travail.