Carnet de Festival (2) : Violons à Venise, Clématis ǀ Bach, les Arts Flo (Ambronay, 25 Septembre 2021)
« (…) elle pense à l’époque de Jean-Sébastien Bach où la musique ressemblait à une rose épanouie sur l’immense...
Sondern Barrabam ! (Bach, Passion selon Saint Jean, Herreweghe – TCE, 03/04/2015)
Nul doute que Philippe Herreweghe connaît sa Saint Jean sur le bout des ongles… Ce soir, au Théâtre des Champs Elysées, le chef a livré une vision personnelle, finement ciselée, touchante et fervente, narrative et puissante de cette grande fresque. Force est d’avouer que Philippe Herreweghe a réussi une interprétation marquante. Marquante par son lyrisme intense et sa cohérence : voilà une Passion qui baigne dans un climat de déploration sans s’y complaire.
Der Geist königlich im Glanze sein (Bach, Köthener Trauermusik, Ensemble Pygmalion – Harmonia Mundi)
Dès les premières notes du chœur d’ouverture, empruntées à la Reine de Pologne qui n’y pouvait plus trop voir d’inconvénients, la musique de Bach nous happe, nous caresse, les instrumentistes de l’Ensemble Pygmalion nous saisissent : et peu importe après tout!
Le changement dans la continuité
Jamais deux sans trois. Après un enregistrement un peu vert chez Virgin (1989) et la magnifique version de référence de 1996 (Harmonia Mundi), Philippe Herreweghe récidive avec cette nouvelle parution lumineuse, fervente et contemplative. Rondeur des courbes, hédonisme sonore permanent, prise de son superlative, malgré les nombreux attraits de cet opus, force est d’avouer que le meilleur rival d’Herreweghe n’est autre que lui-même…