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Expression des Intervalles d’après Kirnberger (1776-79)

Ce tableau, établi d’après le traité de Johann Philipp Kirnberger (1721-1783), Die Kunst des reinen Satzes, II ème partie, Berlin, 1776-9, pp.103-104, reprint, Olms, 1988 figure dans les annexes de Pierre Alain Clerc, Discours sur la Rhétorique Musicale, et plus particulièrement sur la Rhétorique Allemande entre 1600 et 1750.

Johann Philipp Kirnberger, d’après une gravure du XIXème siècle – Source : Wikimedia Commons (remise à l’endroit)

Ce tableau, établi d’après le traité de Johann Philipp Kirnberger (1721-1783), Die Kunst des reinen Satzes, 2ème partie (Berlin, 1776-9) figure dans les annexes de Pierre Alain Clerc, Discours sur la Rhétorique Musicale, et plus particulièrement sur la Rhétorique Allemande entre 1600 et 1750.

Intervalle Effet en montant Effet en descendant
Prime augmentée angoissé extrêmement triste
Seconde mineure triste  agréable
Seconde majeure agréable et pathétique sérieux, tranquillisant
Seconde augmentée languissant plaintif, tendre
Tierce diminuée

* * *

très douloureux, tendre
Tierce mineure triste, douloureux calme, modéré, réjoui
Tierce majeure réjoui pathétique, ou mélancolique
Quarte diminuée douloureux, plaintif  douloureux, angoissé
Petite quarte joyeux  calme, content
Grande quarte triste très abattu

Quarte augmentée, triton

violent triste à sombre
Petite quinte douillet tendrement triste
Fausse quinte charmant, suppliant suppliant
Quinte juste joyeux, courageux content, tranquillisant
Quinte augmentée angoissé

terrifiant (seulement dans la basse)

Sixte mineure

douloureux, suppliant, ou aussi flatteur

abattu
Sixte majeure drôle, fougueux, violent un peu terrifiant
Sixte augmentée

(ne se présente pas dans la mélodie)

Septième diminuée douloureux gémissant
Septième mineure

tendre, triste, aussi : indécis

un peu effroyable
Septième majeure

violent, furieux, désespéré

horriblement effroyable
Octave joyeux, brave, stimulant très tranquillisant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Note de Pierre Alain Clerc :

On se demandera sans doute quelle est la différence entre une “petite” et une “grande” quarte, ou entre la “petite”et la “fausse” quinte. Kirnberger s’en explique et montre que mélodiquement, la quinte diminuée posée sur le deuxième degré du mode mineur, produit un effet différent que la quinte diminuée posée sur la sensible de la gamme majeure.
Ainsi donc la quarte augmentée – ou triton – correspond aux notes Fa-Si en Do majeur, la fausse quinte en est le renversement Si-Fa.La grande quarte correspond aux notes FA-SI en LA mineur et la petite quinte est son renversement Si-Fa. La petite quarte est notre quarte juste Fa-Si bémol.

Dernière modification: 24 juillet 2020
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