Election de Chantal Thomas au douzième fauteuil de l’Académie Française
Chantal Thomas en 2019, Source : Wikimedia Commons (G.Garitan – CC BY-SA 4.0)
Saluons en ces pages l’élection le 28 janvier dernier de Chantal Thomas au prestigieux fauteuil n°12 de l’Académie Française. Avec Chantal Thomas succède à Jean d’Ormesson une écrivaine spécialiste de quelques figures littéraires majeures du XVIIIème siècle dont l’érudition et la saveur de plume sont par cette élection légitimement récompensés.
Après Félicien Marceau, par deux fois (Casanova ou l’anti Don Juan en 1949 et Une insolente liberté, les aventures de Casanova, 1983) et avant Philippe Sollers (Casanova l’admirable, 1998), elle consacre un essai au plus connu et fantasque des vénitiens (Casanova, un voyage libertin, 1985). Le sulfureux Marquis de Sade a également l’honneur de sa plume (Sade, l’œil de la lettre, 1978), centre d’intérêt qu’elle partage une fois de plus avec Sollers (Sade contre l’Etre suprême, 1996).
Puis ce sera la reconnaissance à la fois critique et publique de ses romans, Les Adieux à la Reine en 2002, variations sur Marie-Antoinette et son entourage dans les débuts de la Révolution française, adapté au cinéma par Benoît Jacquot en 2012, ou plus récemment L’échange des princesses (2013), sur les mariages de Marie-Anne-Victoire d’Espagne avec le jeune Louis XV et de Louise Elisabeth d’Orléans avec le futur Louis I d’Espagne. Un roman cette fois porté à l’écran par Marc Dugain (2017). Citons aussi le moins connu Testament d’Olympe (2010) qui relate les destins contrariés de deux jeunes femmes originaires de la campagne bordelaise sous le règne de Louis XV.
Au-delà de cette consécration d’aucuns y verront également un clin d’œil au précédent occupant du fauteuil, dont la faconde était intarissable sur les personnages d’anciens régime et qui su faire beaucoup pour ouvrir aux femmes la vénérable institution du quai de Conti.
Il s’avère que les écrits de Chantal Thomas n’ont jamais été chroniqués dans nos pages. Présentons platement nos excuses aux lecteurs en les assurant que nous tâcherons dans les prochains mois de réparer cette regrettable erreur.
PH
Dernière modification: 7 février 2021
