Larguez les amare (Stradella, Amare e fingere, Mare Nostrum, De Carlo – Arcana)
Alessandro STRADELLA (1643-1682) Amare e fingere (feindre en aimant) opéra en 3 actes sur un livret de Filippo Apolloni Artabano, Fileno :...
Stradella, Il Trespolo tutore, Mare Nostrum, De Carlo – Arcana)
Antonio Alessandro Boncompagno Stradella (dit Alessandro Stradella)Il trespolo Tutorecomédie en 3 actes sur un livret de Giovanni...
Vaudeville sanglant (Philippe Beaussant, Stradella)
La vie de Stradella étant digne d’un livret d’opéra, il était normal que Philippe Beaussant s’en fasse le metteur en scène, au risque d’en édulcorer, par trop de synthèse, les aspects les plus académiques mais pas les moins révélateurs de son parcours. Nous retrouvons donc Stradella à la fin de sa vie, au moment où il est obligé de fuir Rome afin de poursuivre sa création et ses amours à Venise. Où l’on verra notre musicien composer, séduire, tomber amoureux, louvoyer entre les impossibles, et finalement fuir à nouveau avant de tragiquement terminer, après quelques rebondissements que la bienséance nous oblige à le pas déflorer.
« (…) je dirai que nous aimons leur musique à en mourir. Et nous espérons que tu l’aimeras, toi aussi, cher public. » (Manfredo Kremer)
A la manière des narrations chorales qui parsèment les long-métrages d’aujourd’hui, Manfredo Kremer a construit le programme de ce séjour vénitien autour de la figure de 3 protagonistes qui se croisèrent du côté de la Lagune vers 1677, et dont on ne sait s’ils se sont connus.
MDCLXX
Rome, en 1670, sort d’une longue période pendant laquelle, sous l’impulsion de papes tels qu’Urbain VIII, Innocent X ou Alexandre VII, a émergé un florissant décor baroque. Eglises et basiliques, places monumentales et fontaines, palais et villas, oratoires et colonnes votives, tout n’est plus que mouvements et chantournements, baldaquins torses et encorbellements, frontons festonnés et tympans ornés de mille fioritures.
« Qual alto concento d’angelico accento consiglia a gioir? »
Parmi ses nombreuses cantates, Alessandro Stradella semble n’en avoir signé que deux pour la Nativité, qui sont réunis sur ce disque d’une rare délicatesse : non pas une délicatesse morbide et superficielle, mais une délicatesse tendre et suave, qui enveloppe tout l’enregistrement.