Soufflé ! (Rameau, Les Boréades, Orfeo Orchestra, Vashegyi – Théâtre des Champs Elysées, 23 septembre 2023)
Jean-Philippe Rameau, Les Boréades (Abaris ou Les Boréades) Tragédie lyrique en cinq actes (1763), sur un livret attribué à...
Retrouvailles (Vivaldi, Orlando furioso – Lemieux, Spinosi ǀ Théâtre des Champs Elysées, 25 mai 2023)
Antonio Vivaldi Orlando Furioso Drame musical, opéra héroïco-magique, en trois actes (RV 728), créé au Teatro Sant’Angelo de Venise,...
Impériale ironie (Monteverdi, Couronnement de Poppée – I Gemelli, Gonzalez Toro ǀ Théâtre des Champs-Elysées, 24 mai 2023)
Claudio MONTEVERDI et allii Il Nerone, ossia L’incoronazione di Poppea, SV 308 (Néron, ou Le Couronnement de Poppée), opéra en un...
Un si beau séjour (Lully, Thésée, Vidal, Deshayes, Talens Lyriques, Rousset – Théâtre des Champs-Elysées, 22 mars 2023)
« Ah, quelles peines De quitter un si beau séjour! » (Prologue) Jean-Baptiste LULLY (1632 – 1687) Thésée, tragédie en musique...
Le dernier Roi d’Ecosse (Haendel, Ariodante, Fagioli, Pomo d’Oro, Petrou – TCE, 7 novembre 2022)
Georg Friedrich HAENDEL (1685-1759) Ariodante, dramma per musica en trois actes HWV 33 (1735) sur un livret anonyme, d’après Ginevra,...
Director’s cut (Rameau, Zoroastre, Les Ambassadeurs-La Grande Ecurie, Kossenko – Théâtre des Champs Elysées, 16 octobre 2022)
Jean-Philippe RAMEAU Zoroastre, tragédie lyrique en cinq actes sur un livret de Louis de Cahusac (recréation de la version inédite de...
Jouets des dieux olympiens (Gluck, Iphigénie en Aulide, Chantres du CMBV, Concert de la Loge, Chauvin – TCE, 7 octobre 2022)
« Je te frapperai sans colère Et sans haine, comme un boucher Comme Moïse le rocher ! » (Charles Baudelaire,...
J’y suis, j’Oreste ! (Haendel, Fagioli, Lezhneva, Il Pomo d’Oro – TCE, 14 juin 2021)
Georg-Frederic Haendel Oreste, opéra en trois actes sur un livret anonyme (1734) Franco Fagioli : Oreste Siobhan Stagg : Ifigenia Julia...
Percé jusques au fond du cœur (Armide, Francoeur/Lully, TCE, 01/04/2019)
Il arrive parfois que l’importance musicologique de certaines résurrections dépasse l’intérêt musical, et il faut bien avouer qu’en dépit du talent d’Hervé Niquet et de Véronique Gens qui s’évertuent à défendre cette partition, l’expérience demeure très mitigée, en raison du matériau de base. Quel est-il ?Hervé Niquet a souhaité non pas s’aventurer sur les magnifiques rivages de l’Armide de 1683, mais sur ceux, inconnus et plus tardifs, de 1778. D’autant plus inconnus que… cette version ne fut pas même représentée à l’époque sur la scène de l’Académie Royale de Musique.
Sondern Barrabam ! (Bach, Passion selon Saint Jean, Herreweghe – TCE, 03/04/2015)
Nul doute que Philippe Herreweghe connaît sa Saint Jean sur le bout des ongles… Ce soir, au Théâtre des Champs Elysées, le chef a livré une vision personnelle, finement ciselée, touchante et fervente, narrative et puissante de cette grande fresque. Force est d’avouer que Philippe Herreweghe a réussi une interprétation marquante. Marquante par son lyrisme intense et sa cohérence : voilà une Passion qui baigne dans un climat de déploration sans s’y complaire.
Dynamique raffinée, complicité heureuse (Steffani, Niobé – TCE, 24/01/2015)
Il faudra avouer que le nom d’Agostino Steffani était quasi méconnu du grand public, jusqu’à ce que l’infatigable découvreuse du répertoire baroque, Cecilia Bartoli, révèle dans son album Mission quelques musiques du compositeur, dont l’opéra Niobe, regina di Tebe. Et même trois ans après la sortie de ce livre-CD, certains, qui ne s’intéressent pas particulièrement à la musique baroque continuent à ignorer son nom,…
Acte de foi ? (Bach, Oratorio de Noël, Les Talens Lyriques – TCE, 20/12/2014)
Les fêtes de fin d’année sont l’occasion chaque année de mettre Bach à l’honneur, qu’il s’agisse de la famille Bach, des Passions ou de son Oratorio de Noël qui fait l’objet de cet article.
« Deh, se piacer mi vuoi » (Mozart, La Clémence de Titus – Le Cercle de l’Harmonie, Rhorer – TCE, 12/12/2014)
Le Théâtre des Champs-Elysées nous proposait en cette fin d’année une lecture très attendue, mise en scène par Denis Podalydès, avec des décors d’Eric Ruf et des costumes de Christian Lacroix. Celle-ci est plutôt convaincante au plan esthétique : les grandes cloisons d’acajou qui divisent la scène forment un bel écrin, qui évoque immanquablement un palace des années 30, et Christian Lacroix jongle habilement…
Triomphe de l’art : Julia Lezhneva, Il Pomo d’Oro (Théâtre des Champs Elysées, Paris, 15 /11/2014)
Il y avait longtemps que je n’avais pas entendu une telle pureté dans le son d’un violon me suis-je dit alors que s’élevaient les premières notes du Concerto pour violon en si bémol majeur de Telemann. Dirigé par Dmitry Sinkovsky, également premier violon, l’attaque du concerto était précise et nette et la technique parfaitement maitrisée.
« La vengeance flatte la gloire ; Mais ne console pas l’Amour. » (Rameau, Castor & Pollux, Concert Spirituel, Niquet – TCE, 17/10/2014)
Au terme de cette année Rameau, c’est avec Castor & Pollux qu’Hervé Niquet initie son propre hommage au grand compositeur, hommage qui se poursuivra en novembre par le Gala Rameau. Tragédie éminemment guerrière, dépourvue dans sa version de 1754 de l’usuel prologue politique, elle recèle toute l’exubérance mélodique de Rameau, et déploie dans ses harmonies ce qu’Hervé Niquet n’hésite pas à appeler le summum de l’abstraction.
Castorama (Dans les coulisses du TCE avec Hervé Niquet)
Comme vous le savez tous, aimables bergers, pardon lecteurs, l’un des événements de la rentrée est le Castor & Pollux du TCE, mis en scène par Christian Schiaretti et sous la houlette d’Hervé Niquet dont la première a eu lieu lundi. Si l’on ne s’avancera pas plus pour le moment sur le spectacle dont vous pouvez lire notre compte-rendu…
Le mariage pour tous !
Pour se marier il faut être deux, et de nous jours il est impensable de ne pas faire un mariage dit d’amour. Il est curieux qu’au XVIIIème siècle l’alliance de l’hymen et de l’amour n’existe que dans l’allégorie et les feux follets mythologiques de la scène.
« As with rosy steps the morn, Advancing, drives the shades of night (…) »
Theodora est l’un des oratorios tardifs de Haendel. Créé en 1750, il ne connut qu’un succès d’estime auprès du public londonien, avec 3 représentations. Pourtant, de même qu’avec l’ultime Jephta, cette œuvre, à la fois directe et tendre, compte parmi les plus belles du compositeur, visiblement inspiré par cette trame pourtant d’une désarmante simplicité dû à un Révérend Morell à la plume un brin indigeste.