Le saviez-vous ? De la résistance du cornet à bouquin
Nos lecteurs connaissent par cœur le cornet à bouquin, auquel nous avions déjà consacré quelques lignes. Cette chose courbe, en poirier, érable ou noyer, de forme octogonale recouvert de cuir traversa l’Occident depuis les alentours de l’an mil. Et nos baroqueux ont l’habitude de le voir fleurir dans les canzone de Gabriela, les œuvres de Monteverdi ou Caccini, et toute cette belle première moitié du XVIIème siècle si colorée. David Munrow, Ulrich Brandhoff, Jean Tubery, Jean-Pierre Canihac et d’autres grands musiciens nous ont habitué à tirer de ce cornet des voix humaines, d’un souffle chaleureux et discret à une rutilance guerrière.
Le cornet à bouquin, « un truc d’intello » ?
Le cornet à bouquin est le lointain cousin des cornes d’animaux percées de trous qui apparaissent sur nombres de miniatures du Moyen-Age. L’instrument proprement dit est employé du XV au XVIIIème siècle mais connaît un important déclin vers 1640…