Une mezzo au royaume du baroque français au XVIIIème siècle
Quel plus improbable équipage pour explorer le répertoire français du XVIIIème siècle qu’un chef anglais (certes, assurément le plus français de tous !) et une mezzo suédoise formée à Londres ? Car la tragédie lyrique française exige à peu près la même maîtrise de la diction de la langue que le théâtre de Racine ou de Corneille.
« Pour ce que l’on voudra » (Charpentier, O Maria! – Ensemble Correspondances, Daucé – ZZT)
Septembre-Octobre 2010. Les amateurs des motets de maîtrise de Charpentier ont sans doute usé leurs coudes dans les bacs des disquaires, collectionnant la remarquable série d’enregistrements d’Hervé Niquet parus chez Naxos puis Glossa ou les Motets pour le Grand Dauphin (Alpha). Il faudra désormais compter avec la vision lumineuse et sensuelle de Sébastien Daucé, qui propose une sélection de pièces intimistes des années 1680
Une jeune fillette…
Ce Concert des violes a pour objectif de nous dévoiler une « anthologie du répertoire destiné aux ensembles de violes en France » de la fin du XVIème siècle à l’ultime opus qui leur est explicitement dédié, le Concert pour quatre parties de violes de Charpentier. Loin de l’idée reçue du consort de violes typiquement élisabethain, et de la musique pour viole française réduite à François Couperin, Monsieur de Sainte-Colombe, Marin Marais et Antoine Forqueray, Andrea De Carlo a cherché à puiser dans le répertoire instrumental du Grand Siècle, dans les danses et fantaisies…
Triste désert qui nous perce jusques au fond du cœur
Le point de départ de ce programme, déjà donné en concert par l’ensemble Les Meslanges, notamment au Festival Musiques à la Chabotterie, pourrait être tout à fait intéressant : tenter de restituer en musique l’ambiance des salons des courtisanes et précieuses du dix-septième siècle.
Rendez-moi Ledroit
Avec ce CD s’achève la réédition des enregistrements d’Henri Ledroit chez Ricercar, et cette critique est presque inutile, car elle ne sera pas lue. En effet, les admirateurs du regretté contre-ténor se jetteront sur cette nouvelle parution – à moins qu’ils ne possèdent déjà ces pièces dans d’autres anciennes éditions – sans se poser plus d’interrogations.
Cum Sancto Spiritu, in gloria Dei Patris
Ne se contentant pas de nous faire simplement entendre les partitions (dans la version autographe de Charpentier) qui nous sont parvenues de cette messe écrite pour l’Assomption de la Vierge (composée entre 1698 et 1702), Hervé Niquet et son Concert Spirituel nous proposent une sorte de reconstitution de ce qu’aurait pu être musicalement la célébration religieuse…
Une bonne pêche pour le Dauphin !
L’Ensemble Pierre Robert – dont on connaît les affinités avec la musique religieuse du Grand Siècle, notamment depuis l’excellent Caeleste Convivium de Danielis (Alpha) – a rassemblé dans ce programme des pièces que Charpentier composa pour le fils du Soleil. Musicien de Madame de Guise, le compositeur n’avait pas à proprement parler de poste auprès du Dauphin…
30 glorieuses peuvent-elles se résumer à si peu !
Les Arts Florissants, ensemble créé par William Christie, fêtent cette année leurs 30 ans. Durant ces belles années, ils ont enregistré des versions de référence sur tout leur répertoire du XVIIe et du XVIIIe siècle. Alors que d’autres éditent des coffrets pour fêter dignement leur anniversaire, les Arts florissants en cours d’existence ne peuvent le faire qu’en partie. Alors autour du Jardin des Voix créé en 2002 pour favoriser la formation des jeunes interprètes, un programme nous est ici offert de bien trop courts extraits des enregistrements réalisés sous le label Virgin Classics…
La Bataille de Steinkerque (3 août 1692)
En 1692, la guerre de la ligue d’Augsbourg fait rage. Cette même année, la redoutable forteresse de Namur, point stratégique, est prise par Vauban, sous les yeux ravis de Sa Majesté Très Chrétienne.
Le Te Deum de Charpentier
A l’occasion des prochains concerts du Palais royal où sera interprété le célèbre Te Deum de Charpentier, Jean-Philippe Sarcos, directeur musical de cet ensemble sur instruments d’époque, a accepté de partager avec nous sa vision originale de ce grand motet
Le jeu n’en vaut pas la chandelle…
Une distribution honorable, me direz-vous. Certes, néanmoins… on est toujours condamné, avec ce DVD, à rester sur sa faim. Si Stéphanie d’Oustrac est une excellente Didon, que Sophie Daneman est agaçante ! De même, si les deux Sorcières sont géniales de ridicule, l’Enchanteresse est à peine supportable !
Le gagnant de l’Eurovision ?
La victoire de Steinkerque du 3 août 1692 apporta beaucoup de bienfaits à la France : outre le fait que le Maréchal de Luxembourg écrabouilla noblement les perfides Anglo-hollandais, cette victoire militaire donna naissance à la mode de la cravate à la Steinkerque, et au Te Deum le plus célèbre de Charpentier…