La Chanteuse de tous les siècles
Le temps est très souvent cruel et favorise l’amnésie, notamment en ce qui concerne l’art et tout particulièrement la musique. En effet cette dernière dépend de la fragilité ineffable d’une voix, d’une corde, d’un souffle, ses objets sont aussi mortels que les humains qui les jouent.
Crème chantilly
Qu’est-ce que le csákan ou flûte-canne ? Tout simplement ce que devient la flûte à bec au XIXème siècle : comme la flûte traversière, l’instrument se dote de clefs, mais son mode d’émission du son reste le même.
Un Salon de Musique tout en brocard, dentelles et satin
La France ne déroge décidément point à sa réputation d’inconstance légère, de versatilité surprenante et de revirements anté-chroniques. Marie-Antoinette, toute jeune mariée et dauphine de France, adorée et encensée malgré un comportement d’oiselle frivole…
“Ne confondez pas le sombre avec l’obscur. L’obscur accepte l’idée de bonheur ; le sombre accepte l’idée de grandeur” (Victor Hugo)
Que la note ne vous trompe pas, ô lecteur, 4 signifie qu’il s’agit là d’un bon enregistrement, digne de figurer dans toute discothèque intéressée aux rayonnages encore hospitaliers. 4 signifie également qu’il ne s’agit point de 5 ni du métal précieux, et que l’absence dudit CD, quoique regrettable, n’en sera pas pour autant criminelle
“Noël sous les Tropiques”
Nous voici heureux privilégiés à écouter en avant-première cet enregistrement dont la parution est prévue début novembre. Et si à la simple évocation de Rio de Janeiro l’on songe aux cocotiers, à la samba bien peu baroque, au Carnaval de Février et aux luxuriants couchers de soleil…
Douceur de vivre…
Entre Haendel et Mozart, le public de l’opéra avait oublié tout ce qui s’était composé. Nul ou presque ne se souvenait de Grétry ou du dernier fils de Bach si ce n’est pour le premier d’avoir été l’auteur de mignardises pour Marie – Antoinette et pour l’autre d’avoir été le fils préféré du maître absolu et d’avoir eu une réputation de séducteur.
Le non divin Mozart
Les disques de pianoforte font rarement beaucoup de bruit, peut-être à l’instar de l’instrument qu’on y entend. Peut-être aussi parce que beaucoup d’interprètes n’ont pas choisi le pianoforte, mais ont seulement choisi l’instrument d’époque en une démarche louable, mais qui ne s’avère pas toujours musicalement intéressante.
Mozart brisé, Mozart martyrisé mais Mozart libéré !
Les concertos pour violon de Mozart… Cinq œuvres célébrées jusqu’à la trame, jouées, rejouées, rebattues jusqu’à la banalité et à l’indifférence. Et, en dépit de la jaquette du disque qui prétend que cette nouvelle interprétation sur instruments d’époque apporterait une nouvelle énergie et vitalité aux concertos…
Où Kirsten Flagstad sauve un enregistrement d’un naufrage certain…
En pleine époque baroque, le chevalier Glück accomplit la révolution musicale qui allait signer l’acte de mort de l’opéra traditionnel, bâti sur des arias da capo entrecoupées de récitatifs soutenus au clavecin, pour y substituer un continuo orchestral où alternent des airs solo et des ensembles.
Tous les visages de l’amour
Patricia Petibon a choisi les airs chez trois compositeurs phares de l’ère classique– Haydn, Mozart et Gluck- esquissant douze personnages dont le fil commun, l’amour, s’exprime en une palette de sentiments et d’émotions, qui appellent un traitement vocal fin et nuancé.
Le spectacle d’une grandiose antiquité
Disons-le tout net, nous ne sommes pas forcément des admirateurs inconditionnels de Jean-Pierre Ponnelle. Sa trilogie monteverdienne avec Harnoncourt est très inégale, alliant le kitch le plus affreux et les zooms de séries B à un réel sens dramatique infaillible et une belle poésie.
“Chantons, célébrons à jamais / De notre Dieu, la gloire et les bienfaits” (La Destruction de Jéricho, scène dernière)
Originaire de Wertheim, en Baden-Württenberg où il naquit en 1741, Henri-Joseph Rigel s’installe à Paris une vingtaine d’années plus tard et y jouit rapidement d’une grande notoriété. Outre la foisonnante composition de musique de chambre et d’œuvres lyriques très prisée des salons parisiens, il dirige en 1783 le Concert spirituel et enseigne le pianoforte au Conservatoire.
Divinement timbrée !
Certains de nos collègues n’aiment pas Margaret Price, dénonçant un timbre d’une platitude dramatique absolument confondante, une émission aux reflets légèrement métalliques, qui a l’air de se gargariser de sa supposée beauté.