Étiquette : clavecin

Concerts, Critiques

La cérémonie

Dans les pérégrinations d’un journaliste, il est des concerts particuliers. Le programme annonçait de belles heures, la renommée clamait de sa trompette altière la grandeur d’un interprète. Et l’illusion ajoutait un brin d’excitation, une puissance dans la fantaisie, une touche d’émotion dans le fantasme.

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Concerts, Critiques

Il Ritorno di Rinaldo

Quel bonheur de retrouver le soleil ! Après les frimas de l’hiver cérémonieux et sévère, voici arrivé l’astre de feu venu de la Méditerranée. Eh oui, n’en déplaise aux couleurs du bronze de la statue du Cantor, les Italiens rendent un vibrant témoignage de l’art de Bach.

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Concerts, Critiques

Summertime

Nous autres baroqueux connaissons bien les enregistrements quasiment intégraux de Bach par Christophe Rousset. C’est tout naturellement que l’annonce de deux partitas sous ses doigts allait nous ravir. Tout d’abord, Christophe Rousset entama dès le départ un dialogue avec son public, s’adressant directement à nous…

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CDs & DVDs, Critiques

Au clair de la Lune

Superbe métal lunaire, bleuté et fier, vigoureux et ferme, aux reflets changeants mais impérieux. Voici un grand enregistrement de Christophe Rousset, parfois un peu trop altier voire raide, décidé, très articulé. Le choix du Ruckers 1628 du Château de Versailles, ravalé au XVIIIème siècle par Blanchet, est plus que judicieux,…

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Concerts, Critiques

De Chambonnières à Rameau

Skip Sempé n’arrivait pas en terrain conquis : il remplaçait Bertrand Cuiller. Grâces lui soient rendues d’avoir accepté et d’avoir proposé un programme riche et varié où se croisent encore les Couperin et Rameau, mais aussi Chambonnières, Forqueray, d’Anglebert et même Luigi Rossi.

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Concerts, Critiques

“Quand on joue, on ne pense pas : on a pensé.”

Pierre Hantaï a composé un programme couvrant, chronologiquement, la majeure partie de l’école française de clavecin : de Louis Couperin (vers 1626–1661) à Jacques Duphly (1715–1789) en passant, bien sûr, par François Couperin et Jean-Philippe Rameau.

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CDs & DVDs, Critiques

“L’homme désire l’éternité mais il ne peut avoir que son ersatz : l’instant de l’extase.” (Milan Kundera)

Après un parcours dans l’œuvre de l’espagnol Joseph Ruiz de Samaniego, Los Músicos de Su Alteza ont traversé la Méditerranée pour nous transporter dans la Rome des années 1640, la Rome des papes mécènes Urbain VIII et Innocent X, la Rome baroque de la Contre-Réforme. Deux compositeurs y sont à l’honneur : le napolitain Luigi Rossi, auteur soupçonné de la cantate à cinq Un peccator pentito (Un pécheur repenti), restée anonyme, et Giacomo Carissimi, avec son oratorio peut-être le plus célèbre, Jephte — l’une des partitions qui nous sont parvenues a été copié par rien moins que Marc-Antoine Charpentier !

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CDs & DVDs, Critiques

“Ainsi relégué au rang des petits maîtres, il écrit cependant de façon splendide (…)” (Christophe Rousset)

Avouons-le, on joue trop peu Duphly. Trop peu en dépit de quelques pièces ressuscitées par Gustav Leonhardt dès 73 les intégrales élégantes de Jean-Patrice Brosse (EMI et Pierre Verany), l’incursion moirée de Catherine Latzarus (Ligia) ou encore le récital inégal d’Elisabeth Joyé (Alpha) sans même citer Mitzi Meyerson ou Mario Raskin que nous n’avons pas écoutés.

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CDs & DVDs, Critiques

Les angles et les courbes

L’art de la prise de son est un art difficile et un peu ingrat : quand elle est réussie, on n’y prête guère attention — à moins qu’elle ne soit franchement exceptionnelle — mais quand elle est ratée, toutes les fautes lui reviennent. C’est que, l’on peut gâcher un disque avec une prise de son peu convaincante…

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Entretiens, Rencontres

Entretien avec Violaine Cochard, claveciniste

Entretien avec Violaine Cochard, claveciniste, chef de chant et membre fondateur de l’ensemble Amarillis. Le Café de la Musique, ses banquettes élimées, son atmosphère un peu jazzy. Violaine Cochard arrive, souriante et naturelle, l’oreille collée à son téléphone pour vérifier encore quelques détails sur la facture du clavecin avec Laurent Soumagnac – pour ne pas dire de bêtises – avoue t-elle malicieusement. Nous espérons ne pas en avoir trop dites, lors de cette conversation amicale et détendue que nous avons le plaisir de vous faire partager…

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• Un commentaire

Shaked but not stirred !

Les Concertos pour clavecin de Bach datent de l’époque de Leipzig, alors que Bach dirigeait le Collegium Musicum de 1729 à 1739 dans la salle ou les jardins du Café Zimmermann. Cependant, l’écriture de certains d’entre eux remonte probablement à de plus vertes années dans les cours de Köthen et Weimar…

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CDs & DVDs, Critiques

Le mineur lui va si bien…

L’instrument est magnifique, l’interprétation ne l’est pas moins. Nous ne reviendrons pas en détail sur ce superbe Dulcken des années fourties (1740’s) dont l’histoire est contée en détail dans l’entretien que nous a accordé Violaine Cochard. Mais il faut tout de même en dire quelques mots, ne serait-ce parce que cet enregistrement trouve son point de départ dans l’envie de la musicienne d’immortaliser le timbre riche et brillant de l’instrument…

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CDs & DVDs, Critiques

Intus et in cute (Perse, Satire III, v. 30)

Sous la reproduction d’un petit tableau assez fade de Ludolf de Jongh, et le titre un peu mystérieux de Mr Tomkins his Lessons of Worthe (Leçons de Valeur de monsieur Tomkins), se cache en réalité un petit trésor anthologique du répertoire anglais pour clavecin de la première moitié du XVIIe siècle.

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De l’opéra au clavecin, étonnantes transpositions baroques

Nous avions eu l’occasion de rendre compte, il y a quelques mois, du jeu virtuose de Catherine Zimmer au sein de l’ensemble Salamandre dans une petite église du sud de la Corse. La plupart des pièces jouées étaient reprises d’un enregistrement récemment paru sous le label Encelade…

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Charmant trente-deux pièces, lumineux, à revisiter au plus vite

Les souvenirs d’amour, nous dit Proust, ne font pas exception aux lois générales de la mémoire, elles-mêmes régies par les lois plus générales de l’habitude. Ceux qui nous reviennent le plus souvent finissent par perdre un peu de leur force. Gageons qu’il en va de même des souvenirs des chefs d’œuvre chez les passionnés de musique.

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Première en milieu tempéré

Histoire personnelle ou oreilles sensibles, manque d’ambition ou gros doigts boudinés : les excuses ne manquent pas pour expliquer chez la plupart des gens cette incapacité à parcourir gracieusement les touches d’un clavecin de caractère. Pour bon nombre d’entre nous, les doigts ne savent se promener qu’au fil des bacs de disquaires, sautant avec souplesse de tranche en tranche.

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Entretiens, Rencontres

Entretien avec Váklav Luks, claveciniste, directeur du Collegium 1704

Entretien avec Váklav Luks, claveciniste, corniste & directeur musical du Collegium 1704, à propos de l’oeuvre de Zelenka et du Messie de Haendel. L’interview n’est prévue que dans quarante-cinq minutes, un court entretien d’une demi-heure environ. Dans le hall de l’hôtel, nous croisons soudain quelqu’un. Visage souriant, petit air d’adolescent espiègle, voici Váklav Luks. Nos bagages encore à la main, nous voici lancés dans une conversation à bâtons rompus, amicale et passionné, assis sur la fraîche terrasse, jusqu’à ce que l’attaché de presse finisse par nous séparer au bout d’une bonne heure, pour nous rappeler nos emplois du temps respectifs…

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CDs & DVDs, Critiques

Une caresse énergique

Etre co-titulaire des orgues de Saint-Louis-en-l’île, ça se mérite, comme nous l’avions déjà démontré dans nos pages vertes à l’occasion du précédent disque de Benjamin Alard, consacré aux Sonates en trio pour orgue von das große Kantor von Leipzig (Alpha).

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Canzona, canzona

Trabaci, un nom qui sonne comme l’appellation sucrée d’une ville d’Italie, alors que les premières notes d’une Gagliarda énergique et souriante font songer irrésistiblement à du Frescobaldi sous le toucher coloré et ductile de Lydia Maria Blank. Trabaci, auteur prolifique célèbre à l’époque pour sa musique pour clavier, et dont la jeunesse reste nimbée de mystère, Trabaci enfin organiste de l’Oratorio dei Filippini, puis de la Chapelle des Vice-Rois de Naples.

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“Pour vos beaux yeux, Iris, mon amour est extrême”

L’onde est sombre et frémissante, sensible à chaque souffle, chaque vaguelette, chaque inflexion, déroulant La Pompe funèbre avec une ampleur douloureuse qui contraste avec la vive Fuguette innocente et souriante qui la précède. Et derrière cette description les lecteurs avertis auront d’ors et déjà reconnu les mouvements de la 2nde suite de violes de Couperin…

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