“Boire de l’eau de framboise avec vous me comble”
C’est dans le cadre intime et flottant de la Péniche Adélaïde (un nom qui plairait à Nattier) que nous avons assisté à la reprise de La Veuve et le Grillon de Daniel Soulier, comédie baroque autour des airs de cours français, joute imaginaire entre une morganatique Madame de Sévigné et un Monsieur de la Fontaine on ne peut plus bon vivant.
“Ce fantôme de Richelieu, c’était Mazarin. Or, Mazarin était seul et se sentait faible.” (A. Dumas, Vingt ans après, Chapitre 1)
Il se lève lourdement, grogne, malmène son monde avec une légèreté malicieuse, réclame sa bassine et ses parfums. A 79 ans, Claude Rich jubile visiblement à se glisser dans la peau d’un génial moribond, vêtu d’écarlate. Car ce Diable Rouge, prélat venu d’Italie, Premier ministre mal-aimé de son vivant (les Mazarinades de La Fronde l’illustrent bien), perdu dans l’ombre de l’implacable Richelieu…
De l’éloquence du geste et de la parole
Comment résister à l’invitation que nous lance Jean-Denis Monory d’aller assister à une comédie baroque, dans un théâtre baroque avec gestuelle et déclamation baroques ? C’est chose difficile, d’autant plus que ces occasions-là ne courent guère les rues parisiennes…