Concerts

“L’homme qui n’a pas de musique en lui et qui n’est pas ému par le concert des sons harmonieux est propre aux trahisons, aux stratagèmes et aux rapines. Les mouvements de son âme sont mornes comme la nuit, et ses affections noires comme l’Erèbe. Défiez-vous d’un tel homme !… Écoutons la musique.”
(Shakespeare, Le Marchand de Venise)

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Sublime Clémence (Mozart, Clemenza di Tito – Kazem Abdullah, John Fulljames – Nancy, 06/05/2014)

La Clémence de Titus, K.621 est un opera seria avec récitatifs et airs, en deux actes composé par Wolfgang Amadeus Mozart en 1791, sur un livret en italien de Caterino Mazzolà d’après Metastasio inspiré du Cinna de Corneille. Cet opéra a été créé le 6 septembre 1791 au Théâtre des Etats (en tchèque : Stavovské divaldo) à Prague, à l’occasion du couronnement de Léopold II comme Roi de Bohème…

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Flamboyants (Festival Les Vénitiens à Paris, Flores, Reinhold, Alarcon – 28/03/2014)

Dans le cadre royal de Saint-Germain l’Auxerrois, à quelques pas de la colonnade du Louvre, les bougies qui éclairaient sobrement ce soir-là le centre de l’église tissaient une atmosphère de raffinement pour des œuvres rarement entendues en France. On doit ici souligner l’originalité de la démarche consistant à proposer en miroir des œuvres produites à Paris par des compositeurs italiens…

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Présent des dieux (Rameau, Castor & Pollux – Pygmalion, Pichon – Opéra Comique, 21/03/2014)

Pour ce Castor & Pollux que nous suivons de près, puisque nos lecteurs trouverons également la chronique du concert du lendemain plus convaincant au Grand Auditorium de Bordeaux, Raphaël Pichon, fidèle à sa série ramiste, s’attaque à Castor & Pollux dans sa version de 1754, plus resserrée dramatiquement, débarrassée de son Prologue, où l’intrigue est ramenée à son essence…

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La Belle Mère amoureuse (Parodie d’Hippolyte & Aricie – Ensemble Philidor – Opéra Comique, 29/03/2014)

Comme de nos jours, la parodie était au XVIIIème siècle le signe d’un indéniable intérêt des contemporains pour l’oeuvre originale. La parodie musicale avait en outre la vertu de rendre accessible à un plus large public les productions commandées pour l’Académie royale de Musique ou la Cour.

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Stupeur et tremblements (Telemann, Bach – Arsys Bourgogne, Opera Fuoco, Stern – Cité de la Musique, 01/04/2014)

Il est des compte-rendus sur lesquels la plume préfère regagner son encrier, et fuit l’espace immaculé de la feuille. Des soirs de méforme, de relative déception, où même les plus grands peuvent faillir. Alors, on avouera brièvement, avec franchise, qu’Opera Fuoco n’était pas dans son assiette en ce concert du 1er avril…

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Haut en couleurs (Rameau, Castor & Pollux – Richter, Pygmalion, Pichon – Bordeaux, 22/03/2014)

Dans le cadre de l’Année Rameau, les concerts et représentations consacrés aux œuvres du musicien dijonnais fleurissent, et ce foisonnement compense un peu la rareté de leur programmation dans les salles françaises. Après les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour ou encore Platée, c’est une version de concert que l’Ensemble Pygmalion avait conçue,…

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Fashion victim (Rameau, Platée – Agnew, Beekman, Kermes, Christie, Carsen – Opéra Comique)

C’est à une relecture d’une efficacité endiablée, maîtrisée, un brin cynique, renouant avec la nature satyrique du livret que Robert Carsen s’est attelé. Exit la grenouille des marais et de ses facéties auxquelles nous nous étions habitué, Carsen revient aux sources du livret…

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Fraîcheur (Mozart, Apollon et Hyacinthe – Les Folies Françoises, van Parys – 08/03/2014)

Ceux d’entre nous qui ont ânonné la lecture de la Guerre des Gaules en vue d’interminables versions peuvent mesurer la gageure qui consiste à chanter un opéra en latin ! Certes me direz-vous, les cantates témoignent que le latin peut être enveloppé avec panache, mais comment libérer l’expressivité indispensable à l’opéra dans cette langue dont on ne connait au mieux que des prononciations restituées ou fantaisistes…

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Cycle Johann Sebastian Bach – Les tempéraments (Cité de la Musique, mars 2014)

S’il est une œuvre pour clavier dans l’histoire de la musique dont tout le monde peut citer de mémoire quelques courts extraits (sans savoir forcément à quoi ils se rattachent), c’est bien celle de Johann Sebastian Bach. N’est-ce pas parce que, pour beaucoup d’entre nous, cette oeuvre se rapporte à ces heures de nos enfances où nous étudiions tel menuet, telle invention ou tel prélude et fugue après le goûter et les devoirs du soir ?

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Vernis Martin (Bach, Suites anglaises – Béatrice Martin – Cité de la Musique, 13/03/2014)

Nous voici devant le magnifique Ruckers ravalé par Taskin, avec ses piétements à la droiture cannelée si Louis XVI, contrastant avec les aimables rinceaux sur fonds dorés qui ornent la caisse et au milieu de la luxuriance desquels se nichent quelques aimables angelots.

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Un clavecin qui en pinçait pour le luth (Bach, Baumont, Cité de la Musique, 13/03/2014)

On ne s’attardera pas tant que ça sur le fameux Lautenwerk, à propos duquel les lecteurs trouveront un peu plus de matière dans la critique du disque paru pratiquement au même moment, et ces quelques lignes auront plutôt le mérite de rendre compte de ce concert double, puisqu’Olivier Baumont a choisi à la fois d’interpréter des pièces pour clavecin-luth ou luth sur une reconstruction de William Martin (1991) utilisée également pour le CD tout juste paru chez Loreley, …

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A charmer les lions (Bach, Suites françaises – B. Rannou – Cité de la Musique, 16/03/2014)

Blandine Rannou. Nous ne cachons pas ici notre admiration pour la claveciniste, pour son éloge de la lenteur, son spleen équilibré et doux-amer, cette manière si unique qu’elle a de laisser sonner puis mourir les notes, en leur conférant profondeur et conviction.

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En Filigrane

Pour certains le clavecin est un instrument étrange, pour d’autres il est assimilé à l’agacement du son grêlé qu’il génère. Mais les cordes pincées qui nous invitent à réinventer nos approches de Bach et nos préjugés sur l’art intimiste du clavier sont le clair reflet non seulement d’une esthétique mais aussi d’une idiosyncrasie.

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La cérémonie

Dans les pérégrinations d’un journaliste, il est des concerts particuliers. Le programme annonçait de belles heures, la renommée clamait de sa trompette altière la grandeur d’un interprète. Et l’illusion ajoutait un brin d’excitation, une puissance dans la fantaisie, une touche d’émotion dans le fantasme.

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Il Ritorno di Rinaldo

Quel bonheur de retrouver le soleil ! Après les frimas de l’hiver cérémonieux et sévère, voici arrivé l’astre de feu venu de la Méditerranée. Eh oui, n’en déplaise aux couleurs du bronze de la statue du Cantor, les Italiens rendent un vibrant témoignage de l’art de Bach.

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Summertime

Nous autres baroqueux connaissons bien les enregistrements quasiment intégraux de Bach par Christophe Rousset. C’est tout naturellement que l’annonce de deux partitas sous ses doigts allait nous ravir. Tout d’abord, Christophe Rousset entama dès le départ un dialogue avec son public, s’adressant directement à nous…

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Le mariage pour tous !

Pour se marier il faut être deux, et de nous jours il est impensable de ne pas faire un mariage dit d’amour. Il est curieux qu’au XVIIIème siècle l’alliance de l’hymen et de l’amour n’existe que dans l’allégorie et les feux follets mythologiques de la scène.

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Very Nice

L’Opéra de Nice Côte d’Azur proposait l’autre soir une oeuvre du Caro Sassone trop rarement représentée en France, Sémélé, dans une mise en scène de Jakob Peters-Messer, qui transpose astucieusement l’action dans l’univers de la haute couture : l’archi-classique morning suit de Cadmus lors de la scène du mariage contraste avec la tenue d’Ino…

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O che nuovo miracolo (La Pellegrina – les Traversées Baroques- Dijon, 01/02/2014)

Naissance de l’Opéra, prémices avant même l’Eurydice de Peri ou le fameux Orfeo ? Nous ne nous plongerons pas dans le débat sinon pour souligner que si ces six intermèdes n’ont pas encore ni la longueur, ni l’unité dramatique des œuvres précitées, ils portent bien en germe le fameux stile nuevo…

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“As with rosy steps the morn, Advancing, drives the shades of night (…)”

Theodora est l’un des oratorios tardifs de Haendel. Créé en 1750, il ne connut qu’un succès d’estime auprès du public londonien, avec 3 représentations. Pourtant, de même qu’avec l’ultime Jephta, cette œuvre, à la fois directe et tendre, compte parmi les plus belles du compositeur, visiblement inspiré par cette trame pourtant d’une désarmante simplicité dû à un Révérend Morell à la plume un brin indigeste.

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